Bon pour moi, c'est très simple et vous le savez tous maintenant !

Si mon estomac en redemande sans aucune contrainte, c'est que le vin est digeste !
Mais je vais tout de même développer un peu !

Je vais partir à l'envers et essayer de dégager les caractéristiques, qui me permettent de qualifier un vin de la sorte et d'en faire ensuite le rapprochement, avec une caractéristique éventuelle du vin.
1) L'alcool : Si il est mal intégré, il amène immédiatement chez moi, une sensation de lourdeur en bouche, ça peut -être bon, mais je n'arriverais pas à en boire des litres. Beaucoup d'alcool et vin digeste, c'est possible, avec un bel équilibre au niveau de l'acidité (mais je reviens juste après sur ce point). Les arômes d'alcool, j'entends par là , les sensations fruits à l'eau de vie, souvent perceptibles, me plaisent beaucoup, dès lors que l'alcool lui même n'est pas pesant.
2) L'acidité : Elle est pour moi (mon estomac, plus précisément) rédhibitoire au delà d'un certain seuil dans les blancs secs. Et pourtant, je la trouve nécessaire, presque obligatoirement exagérée dans les liquoreux.

Pour les rouges, j'aime la fraicheur qui permet d'exhaler les arômes et qui offre cette pointe d'intensité, du milieu à la fin de bouche. D'où vient-elle ? Isa a lancé un thème, qu'il va certainement falloir que l'on creuse ! La minéralité, apporte-t-elle une sensation d'acidité ? Je ne saurais pas le dire de manière précise, en revanche, elle apporte une certaines tension et une fraicheur, dans le vin. Est-ce de l'acidité supplémentaire ? A titre personnel, je suis obligé de reconnaitre les qualité de fraicheur de certains vins nés de sous-sol argilo-calcaire et calcaire. On reparlera de tout cela dans le sujet d'Isa.
Revenons à l'acidité. Elle est déjà plus présent dans certains cépages que d'en d'autres (ex : Cabernet Sauvignon VS Merlot), mais pour autant de cette état de fait, je n'arrive pas à tirer de conclusion sur mes propres expériences, puisque j'ai du mal avec certains rive gauche, notamment les Margaux. Il faudrait pouvoir connaitre les ph potentiel de chaque cépage pour tenter de dégager une confirmation de son propre analyse.
3) L'élevage : Comment parler de digestibilité sans parler de cela ! Pour moi, maintenant, c'est de plus en plus clair, je ne peux plus boire de vins dont, le boisé n'est pas parfaitement intégré à la matière intrinsèque du vin. Si je sens du Moka, de la coco, du pain grillé et que le fruit a du mal à percer à travers tous ces arômes d'élevage, alors là j'ai beaucoup de mal. J'intègre ici la notion de vieillissement, en ne parlant pas bien sur de vin très jeunes. Encore que, certains d'entre eux soient très digestes.
4) La matière : J'aime les vins pleins, comme beaucoup ici !

Mais pour autant, on en revient au critère d'équilibre ! Il faut que le reste suive et qu'en bouche, ce ne soit pas le débarquement sur les plages de Normandie !
5) Le sucre : Alors là dur dur, car je ne suis pas un "sucreux", de manière générale et j'ai de plus en plus de mal avec certains vins "sucraillons". Pour moi, c'est donc l'antithèse la digestibilité. Pour les liquoreux, vous comprenez mon dilemme, je les aime avec beaucoup d'acidité !

Longtemps, j'avais abandonné la région sauternaise, à cause de cela, privilégiant les Jurancons. Mais grâce à quelques beaux flacons dégustés récemment (notamment un Climens 2003 au top), je retrouve espoir.
Quelques exemples récents de vins très digestes à mon goût :
- Saint-joseph 2007 l'olivaie Coursondon
- Champ des treilles 2006 rouge- Ste Foy
- Syrah Antica - Dom Cornulus - 2004 et 2007
- Climens 2003 monumental d'équilibre et de digestiblité !
- Domaine Jean Marc Bernhard Wineck - Schlossberg 2007
J'aurais certainement oublié quelques élément, je reviendrais donc après le marché pour compléter !
@micalement.
Stéphane.
"La vie ce n'est pas d'attendre que les orages passent, c'est d'apprendre comment danser sous la pluie."