Torschutz a écrit:En revanche, au delà de l'aspect dynamique, je reste toujours dubitatif quant à la réelle utilité de présenter les résultats de la sorte, où le centième de point va séparer le 11ème du 12ème. En effet, le style, l'allure et le profil gustatif du vin sont des éléments qui me paraissent toujours plus "utiles" que des numéros d'ordre. Ces deniers ne donnent seulement qu'une idée de la qualité générale à un instant T, mais rien d'autre.
Certes Cyrille.
Cependant, la difficulté sera de définir les types (et le nombre) de catégories sur lesquelles tout le monde s'entendrait, puis ensuite, de lier des crus à chacune de ces catégories.
Au niveau des catégories, faut-il les définir par rapport:
- au style des vins
- aux pratiques culturales
- aux classements officiels
- au terroir
- Ă leur prix..?
Rien que sur ce point-ci.. prévoir au moins 3 semaines de débat nourri..!

Admettons qu'on décide de définir les critères par rapport au style des vins. Dans certains cas comme Bellevue-Mondotte ou, à contrario, Cadet-Piola et Belair, ça serait, à priori, assez facile. Mais dans le cas, par exemple, de Pavie-Maquin, doit-on le considérer comme représentatif d'un style "moderne", "classique", "technique" ou que sais-je encore? A discuter, par exemple, avec des amateurs américains, ils ont une image très différente du Pavie-Macquin décrit sur notre petit forum. Allez par exemple faire un tour sur le site américain de CellarTracker.com où l'on trouve plus de 700'000 CR déposés par les membres du site, vous serez extrêmement surpris de certaines descriptions sur Pavie-Macquin!
Ci-dessous quelques extraits de dégustateurs différents sur Cellartracker.com, pris au hasard rien que sur la première page (sur 10 consacrées à Pavie-Macquin):
- Pavie-Macquin 1998: "Still sur-mature" (encore de la sûr-maturité)
- Pavie-Macquin 2004: "Chock full of fruits and toasted oak vanillins" (nez plein de fuit et de bois de chêne grillé, vanillé)
- encore Pavie-Macquin 2004: "nose: bold nose of roasted coffee tones, smoke, and black cherry tones (nez appuyé de café torréfié, fumée avec des senteurs de cerises noires)
- Pavie-Macquin 2005: VERY ripe and a bit sweet, dare I say Californiaesque (TRES mûr et un peu douceâtre, devrais-je dire "Californiesque")
- Pavie-Macquin 2002: tinge of coffee roast. Long, creamy, ripe.. soft tannins (café grillé, long, crêmeux, mûr.. tannins doux)
etc.. etc..
En se basant sur ces descriptions, Pavie-Macquin représenterait l'archétype des vins techniques, modernes et boisés, au fruit sûr-mûri.
Mon sentiment est que le processus du GJE va aussi loin qu'il est possible d'aller sur la base d'un commun dénominateur.