ce soir, fête des pères en Allemagne oblige, je viens commenter un monument, enfin plutôt deux puisqu’il s’agit d’un homme et d’un vin. Cet homme c’est Teobaldo Rivella, 72 ans, à la tête d’un immense vignoble de deux hectares à partir duquel il produit 8000 bouteilles et 500 magnums par an. Visiter les vignes de Teobaldo c’est visiter un jardin car ce ne sont pas seulement des vignes mais de nombreuses variétés de fleurs et d’arbres fruitiers que vous pourrez voir. D’ailleurs le vigneron s’occupe de son vignoble comme d’un jardin, sans produits de synthèse. Les vignes sont âgées de plus de 70 ans. Le travail au chais est également le plus naturel possible avec des vieux foudres pour l’élevage. Les vins ne sont ni collés ni filtrés.
J’ai ouvert pour la science ce soir un Barbaresco Montestefano 2016. Ce vin m’avait été particulièrement recommandé par notre petit paysan de Savoie... qui en a également fait maintes fois la pub sur le forum.
Beau bouchon, à peine imbibé.
La robe est rubis assez claire mais brillante et avec des reflets orangés.
Le nez est très discret pour le moment il faut vraiment aller le chercher mais on retrouve les caractéristiques du cépage Nebbiolo avec des arômes floraux (rose et violette), de fruits rouges et un léger fond fumé classe.
En bouche l’attaque est veloutée donnant une impression d’étoffe puis la matière portée par une belle acidité se déploie dans toute la bouche sur un profil plutôt horizontal avec une belle tension que l’on ressent légèrement sur la langue. On retrouve les arômes de fruits rouges (plutôt cerise et groseille, framboise un peu en retrait). La finale fraîche offre une grande longueur et une rétro magnifique sur l’olive noire/tapenade. Tanins encore un peu asséchant à ce stade mais c’est normal.
La classe à l’italienne... on voudrait déjà pouvoir le savourer dans 10-15 ans. Très grand vin qui fait de l’ombre aux plus grands Barolo. Lecteurs... vous êtes prévenus

Amicalement,