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[Vincent R.]

Petite rencontre entre amis ce soir à Paris.

Le rendez vous est fixé dans un restaurant parisien, L'Ordonnance, rue Hallé dans le 14ème, qui nous reçoit dans de très bonnes conditions.
Le thème fixé est les vins de Bourgogne antérieurs à 2002 sur deux villages, Gevrey et Vosne.

Un niveau d'ensemble relevé, des différences marquées tant dans les jus,les millésimes que dans les styles de traitement souhaités par les propriétaires.


Les vins du soir:

Vosne Romanée Suchot 2002 de Michel Noëllat
Vosne Romanée Suchot 2002 de Chantal Lescure
Echezeaux 2002 Gros Freres et sœurs
Echezeaux 2002 de Grivot
Vosne Romanée Suchot 2000 de Prieuré Roch
Charmes Chambertin 2002 de Arlaud
Gevrey chambertin 1998 de Claude Dugat
Clos de la Roche 99 de Guy Castagnier
Clos des Lambrays 1999
Gd Echezeaux 1999 de Mongeard Mugneret
Richebourg 1999 de Gros frères et sœurs
Vosnes Romanée aux brulées 1993 de Guyon
Vosnes Romanée Beaumont 1983 de Charles Noëllat
Gevrey Chambertin 1980 de Leroy
Clos de Vougeot 1971 de Gerbet
Nuits Cailles de Morin 1959

Comme vous le constatez, quelques "pirates" mais bien proche du thème.

Un vin au dessus du lot pour moi niveau émotions:

Le Nuits Cailles de Morin 1959

CR un peu plus tard

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Avec toutes ces souffrances que tu t'infliges , mon pauvre Vincent , tu vas gagner le Paradis ...

jpierre

[Didier]

Vincent ce soir-là au téléphone ce ne fut que trois minutes ; il était bien occupé le bougre!

[Vincent R.]

Paire n°1

Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Michel Noëllat, 2002 :
Beau nez ouvert, fruité, floral. La bouche est élégante, avec de la griotte, une acidité assez prononcé rendant le fin gourmand à boire et de belle longeuur. Ca pinote joyeusement dans la finesse. Un style classique que l’on a plaisir à avaler.

Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Chantal Lescure, 2002 :
D’entrée, ce vin exhibe son élevage, sa puissance, sa rondeur. Le nez est boisé, fruits noirs et zan. Plus extrait avec une petite note végétale, la bouche est moins facile de le VR de Noëllat. Du fruité, de la rondeur, du végétal et une petite sensation d’extraction caractérisent ce vin


Paire n°2

Echézeaux, Gros Frères & Soeurs, 2002 :
De mémoire, ce vin n’est pas proposé à l’amateur français, entièrement réservé à l’export qu’il est.
Le nez est fumé, marqué par son élevage, avec du fruit.
La bouche présente un trait vert (rafle ?), une acidité importante mais non dérangeante, une amertume marquée. Les tannins sont à fondre. Un vin clairement ouvert trop tôt.
Peu ou pas de plaisir en l’état.

Echézeaux, Grivot, 2000 :
Le millésime 2000 se goute généralement bien en ce moment. Cet Echézeaux de Grivot est bien dans le ton. Fruité et floral, marqué lui aussi par des notes de café sur la finale, il s’en est mieux sorti que son partenaire d’un soir.
Plus plein en entrée de bouche mais aussi végétal que son comparse, il manque un peu de mileiu det semble plus marqué par l’alcool mais aussi plus long. Un vin que l’on peu commencer à boire même si la bouche ne semble pas encore en place et gagnera sans doute à vieillir.

Vin servi seul

Vosne-Romanée 1er cru Les Suchots, Prieuré-Roch, 2000 :
Mon premier Prieuré Roch. Ca mérite le détour même si l’amateur à de quoi être troublé.
La robe est totalement trouble, légèrement évoluée, faisant 15 ans de plus que son âge. Vinifié à l’extrême, il convient de vérifier précisément ses sources d’approvisionnement…
Le premier nez est sur les déjections. A l’aération,, la framboise, la cerise, les fleurs (rose) font leur apparition. La bouche est gourmande, pas très définie mais riche en fruit, riche aussi en alcool. Le vin est construit plus en longueur qu’en largeur avec une touche minérale appréciable.
Une belle découverte amis un style à nul autre pareil

[Christian Rausis]

Je trouve qu'il y a du laisser-aller sur ce site. Il n'y a pratiquement que moi qui utilise les caractères rouges pour les vins dégustés à l'aveugle. La charte ravennienne est bafouée ! Que font les modérateurs ?

Christian R,

[Vincent R.]

Sur un des vins, j'ai oublié de le noter sur le coup, alors je n'ai donné aucune note. Je corrigerai plus tard.

Christian,

Je note en général en rouge sur les vins à l'aveugle avec un titre en bleu...
Moi je suis comme Eric Cantona quand il a quitté Marseille... Je te jette mon maillot à la figure et ensuite, je le piétine au sol

[Vincent R.]

Paire n°3

Charmes-Chambertin, Arlaud, 2002 2007
Nez fruité, floral à l’agitation, boisé et légère volatile. La bouche est acide, tannique pas vraiment liée
Des touche de réglisse en milieu de bouche et là encore cette sensation végétale est présente. La finale est lactée, alcooleuse, extraite et un peu étriquée.
Un vin dans une mauvaise phase qui n’a pas grand-chose à offrir aujourd’hui

Gevrey-Chambertin, Claude Dugat, 1998
Le second vin de cette paire se présente avec un nez plus ouvert, avec du fruit.
La bouche est dense, riche, un peu ferme avec des tannins importants, du fruit encore, une définition presque sudiste du pinot. Un style riche mais presque trop car la finale est limite séchante.
Un domaine que j’aimerai revoir.

Paire n°4

Clos de la Roche, Castagnier, 1999
La bouche est fruitée, florale, doucement acidulée. Un vin tout en finesse, complexe, avec une acidité sensible et une minéralité bien présente. De la longueur. Un style diamétralement opposé au Gevrey qui l’a précédé et très éloigné du Clos des Lambrays servi en parallèle

Clos des Lambrays, Dom des Lambrays, 1999
Paradoxalement, ce vin parait vinifié dans un style moderne quand il est servi à coté du clos de la roche. Je dis paradoxalement car les quelques bouteilles que j’ai dégusté du domaine montrait un vin assez classique dans sa construction, les 2006 et 2007 dégustés aux GJB allant dans ce sens eux aussi.
Le nez est très fruité, plein, légèrement épicé. La bouche est actuellement en retrait, offrant moins de complexité que le nez. Ronde, avec un fruité plus mur, un peu plus chaleureuse, elle demande de l’air pour s’exprimer. Encore un 99 qui a besoin d’attendre.

Paire n°5

Grands-Echézeaux, Mongeard-Mugneret, 1999
Joli nez causant, floral, avec de la rose, de la cerise, une pointe de réglisse.
La bouche est fraiche, tendue et minérale, assez acide avec un trait vert en milieu de bouche et sur la finale. Il faudra le regouter pour voir si ce végétal disparait avec le temps où s’il marque un choix de vendanger en début de maturité. Peu de concentration, amère, un 99 qui se goute mal.

Richebourg, A&F Gros, 1999
Ce vin divisa l’assemblée. Bouchon ou pas bouchon ???
En gros, en fonction des sensibilités des uns ou des autres, certains l’ont rejeté et d’autre moyennement apprécié. Je fais partie de la seconde catégorie. J’ai trouvé le nez explosif de fruit en dépit d’une note pas nette. Des notes de réglisse, du fruit.
En bouche, de la matière, de l’amplitude, de la mâche, une complexité très limité à ce stade et une longueur sympa. Serré et dense, on ressent un grand vin. En se réchauffant, le doute sur le bouchon revient. Il faudra impérativement revoir ce vin qui semble en avoir sous la pédale.

[Vincent R.]

Vin de transition servi seul, faisant une rupture entre les grands crus jeunes et les vins à maturité.

Vosne-Romanée 1er cru Les Brulées, Domaine Guyon, 1993
Nez épicé, fruité, floral, tout en finesse.
Peu de matière en bouche mais un bon équilibre, du fondu, de la cerise, de la finesse
La longueur est très moyenne et le vin termine un peu dur et tannique

Paire n°6

Vosne-Romanée 1er cru Les Beaumonts, Charles Noëllat, 1983 :
La robe est trouble, évoluée faisant nettement son age.
Le nez est floral, sucré, ronce, pas net.
La bouche est dans le même registre, avec des notes de champignons et de réglisse, du cuir aussi.
Finale métallique, peu plaisante. Acidité marquée pour un vin semblant avoir manqué de soleil ou passé son plateau de maturité.

Gevrey-Chambertin, Leroy, 1980
La robe est ancienne, pas mal de poissons dans le verre. Le nez est animal, voire foxé , infiniment plus que dans la bouteille bue avec Jean-Luc. On y retrouve aussi de la rose, des notes grillées
La bouche est aussi un poil animal, fourrure et tabac froid mais rien de vraiment gênant à la dégustation. Il reste du fruit dans ce vin, bien mélangé avec les aromes tertiaires. La longueur est toute à fait correcte et le vin donne bien du plaisir.

Paire n°7

Clos Vougeot, F. Gerbet, 1971
Nez deviant, carton, moisi, vieux.
Bouche sur le caramel, métallique, fleur, passée.
Finale caramélisée.
Un vin pour amateur de vieux trucs passés


Nuits-Cailles, Morin Père & Fils, 1959 :
Belle couleur, brillante, évoluée mais pleine. Le nez présente encore du fruit, certes pas des fruits frais mais un fruité bien vivant, des aromes d’évolution douce et de fines épices. La bouche est fondue, pleine, veloutée, d’une superbe complexité. C’est droit, jouissif, envoutant avec des note de chocolat et de framboise et une finale qui n’en fini pas. Un grand grand vin
Noté 19