On pourrait ignorer ces propos de bistrot (apparemment prononcés à jeun). On pourrait se rassurer en se disant que ces lugubres procureurs sont avant tout des farceurs et que la patrie de Rabelais n'est pas prÚs de renier sa culture du vin.
NĂ©anmoins, il est aussi permis de se demander s'il est bien raisonnable de laisser l'Anpaa organiser - aux frais du contribuable - le torpillage d'un secteur qui entretient 500 000 emplois en France et qui reprĂ©sente son deuxiĂšme poste d'exportations aprĂšs l'aĂ©ronautique. Le tout au nom d'une idĂ©ologie hygiĂ©niste ridicule. Car, si personne ne nie que la lutte contre l'alcoolisme est essentielle, la haine du vin aveugle nos nouveaux prohibitionnistes : les rĂ©gions viticoles sont parmi celles qui comptent le moins d'alcooliques, et une consommation modĂ©rĂ©e, selon de nombreux tĂ©nors de la mĂ©decine, est bĂ©nĂ©fique pour la santĂ©. Mais ces faits ne semblent pas embarrasser les croisĂ©s anti-vin, de plus en plus enragĂ©s. "Il ne suffit pas d'ĂȘtre inutile, ricanait Francis Blanche. Encore faut-il ĂȘtre odieux."
Etienne Gernelle
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/e ... 83_782.php
PS : et moi qui croyait que la France était le pays des lumiÚres ....

jpierre