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[Sebastien]

Vous êtes de grands dégustateurs ( ou pas ), vous êtes capables de donner le PH d'un vin, avez les qualités pour trouver un sauternes dans une botte de vin de paille, vous êtes fortiches.... MAIS vous avez aussi quelques failles, vous en avez honte et avez du mal à vous en défaire, c'est le moment de vous confesser. HU-MI-LI-Té!

Quelles sont les caractéristiques que vous ne reconnaissez pas ( arômes, saveurs, sensations, cépages, AOC, cuvées...), que vous n'appréciez pas, bref qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez vous?

Seb
psychothérapeute

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Quelles sont les caractéristiques que vous ne reconnaissez pas ( arômes, saveurs, sensations, cépages, AOC, cuvées...), que vous n'appréciez pas, bref qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez vous?

Seb
psychothérapeute

Tout

[Greg V]

Je me trompe systématiquement entre les 1945 et les 1949 à l'aveugle

Sinon je ne perçois pas vraiment la volatile.

[EricC]

J'ai un gros point fort en dégustation à l'aveugle : je reconnais souvent le pineau d’Aunis. Forcément, j'aime pô.

Greg: pour la volatile, j'ai fini par assimiler ça à des sensations proches du vinaigre balsamique.

Sinon, pour répondre à la question initiale, oui, des difficultés j'en ai plein, évidemment.
Côté aromatique surtout dans la gamme florale, parce que j'y ai une culture proche d'une huître (c'est voulu, si si)
Il m'est arrivé par ailleurs de laisser servir à toute une table une bouteille bouchonnée, que j'avais goûtée un peu rapidement (en pleine discussion par ailleurs, excuse n°342bis), avant que mon voisin de table ne me dise gentiment "euh, t'es sûr qu'il y a pas un défaut, là ?". Bon, en y revenant j'avais également perçu le pb, mais je sais ne pas y être le plus sensible de tous les dégustateurs que j'ai pu côtoyer.
Dès qu'il y a des bulles, j'ai l'impression que mon acuité sensorielle décline (qui a dit "le peut-elle encore" ?).
Je sais être aussi handicapé par une mémoire sensorielle qui laisse à désirer. J'ai du mal à "mémoriser" un vin : en général j'en ai une perception plus synthétique qu'analytique. Et c'est la même chose pour les visages : je ne suis pas très physionomiste, et surtout je suis assez incapable de sortir un point marquant du visage de quelqu'un que j'ai rencontre. Je ferais sans doute un bien piètre client pour réaliser un portrait-robot, et j'ai l'impression que c'est un peu pareil pour les vins.
Mais bon, je ne désespère pas, il parait que ça s'améliore en s’entraînant

[Sebastien]

Je me reconnais dans ton commentaire Eric:

Le goût de bouchon m'a toujours fait partir quand il est subtil sur un boisé mal maîtrisé. Les fleurs m'enquiquinent, je ne les sniff pas assez pour être sûr de mon acacia, rose, tilleul (...). je suis meilleur en herbes aromatiques. La volatile, il faudrait que je respire un flacon complètement défectueux pour reconnaître une fois pour toute cette émanation. Effectivement, je l'assimile au vinaigre, à un air un peu trop agressif à mes narines. La verdeur me fait douter. Si je la reconnais illico presto sur le cabernet franc de Loire, sur les blancs j'ai tendance à asséner un " quel beau vin tendu sur le citron". J'avoue être dilettante sur l'entrée de bouche, le tout premier contact. La minéralité de fin de bouche sur les rouges , les Bretts , serait-ce lié au Bretzel?...et je dois en oublier. Les tanins, à quel moment un vin ultra tannique est signe de grand potentiel quand un autre est signe de " les tanins se fondront jamais, ton vin est mal extrait" ( un vigneron me disait que les tanins devaient être en fin de bouche alors qu'en début de bouche, il fallait refuser l'achat )

- Enfin, ça ne m'empêche pas de vous cacahuèter au concours "bde paris" à l'aveugle

Si je peux apprécier des Chardonnays ou chenins moyens, je suis sensible à la "médiocrité" ou "normalité" sur les Marsannes, Rousannes et autre Viogniers. Ces rhodaniens me procurent un plaisir discret s'ils sont grands. Le cabernet franc de Loire, je le repère en pleine nuit et en me bouchant les oreilles! Son végétal me donne envie de bétonner Angers et ses environs...sauf quand il est mûr et croquant comme chez Patrick Baudouin " gratisse la pub".

Sinon, la caudalie, à quelle moment je déclenche le chrono?

Seb

[Greg V]

Pour les caudalies à mon avis tu peux déclencher le chrono dès que le breuvage touche tes papilles

[Sebastien]

C'est pour ça que je les trouve toujours court les vins!!! Je déclenche en fin de bouche....

[EricC]

Je dirais top départ fin de bouche comme Seb, parce que bon, si tu gardes le vin en bouche pendant 30 secondes, forcément ...
Pour moi c'est vraiment la durée de la persistance à partir du moment où tu as dégluti (hmm, ça fait envie comme ça hein ?) . Ou recraché.

[EricC]

Je me reconnais dans ton commentaire Eric:
Le goût de bouchon m'a toujours fait partir quand il est subtil sur un boisé mal maîtrisé. Les fleurs m'enquiquinent, je ne les sniff pas assez pour être sûr de mon acacia, rose, tilleul (...).je suis meilleur en herbes aromatiques.

La rose, ça va encore (faut que t'en offres plus souvent à Pascaline ), même si c'est vrai que le gewurtz peut finir par me faire confondre rose et litchi, vu qu'on les y retrouve (trop) souvent.
Les herbes aromatiques j'adore (en cuisine), mais ce ne sont pas des repères qui me viennent spontanément quand je parle de vin (c'est rarissime que je parle d'estragon, de laurier ou de coriandre dans un commentaire).

La volatile, il faudrait que je respire un flacon complètement défectueux pour reconnaître une fois pour toute cette émanation. Effectivement, je l'assimile au vinaigre, à un air un peu trop agressif à mes narines.

J'aime bien le balsamique, donc ça ne me dérange pas forcément. C'est une caractéristique qu'on retrouve souvent sur les vins de Barral, par ex.

La verdeur me fait douter. Si je la reconnais illico presto sur le cabernet franc de Loire, sur les blancs j'ai tendance à asséner un " quel beau vin tendu sur le citron".

Ah, tiens, marrant, derrière verdeur je mets plutôt des aspects végétaux.
Le côté "agrume très vif" me gêne car c'est une caractéristique que je retrouve trop marquée, trop monolithique sur pas mal de jeunes chenins notamment.

J'avoue être dilettante sur l'entrée de bouche, le tout premier contact. La minéralité de fin de bouche sur les rouges , les Bretts , serait-ce lié au Bretzel?...

La minéralité j'ai déjà dit à plusieurs reprises que c'est un mot qui me gonfle, surtout sur les rouges !
Sur les blancs ça peut me parler davantage, mais chacun met tellement ce qu'il veut derrière ce mot ...

Les tanins, à quel moment un vin ultra tannique est signe de grand potentiel quand un autre est signe de " les tanins se fondront jamais, ton vin est mal extrait" ( un vigneron me disait que les tanins devaient être en fin de bouche alors qu'en début de bouche, il fallait refuser l'achat )

Mouais. Pour moi si je ne perçois que des tannins je n'ai pas bcp d'espoir, par contre s'il y a un beau jus perceptible derrière alors je suis plutôt optimiste. Je ne vois pas trop pourquoi différencier attaque et fin de bouche, mais bon ...

Le cabernet franc de Loire, je le repère en pleine nuit et en me bouchant les oreilles! Son végétal me donne envie de bétonner Angers et ses environs...sauf quand il est mûr et croquant

Pareil. C'est sans doute sur ce cépage (avec le gamay) que j'ai le plus petit pourcentage de vins qui me plaisent ...


Eric

[Greg V]

Pour les Caudalies je voulais dire : "immédiatement". Ce n'est donc pas au moment où le vin entre en bouche, mais quand on l'a avalé, of course.

[Sebastien]

La rose, je la ressens sur les blancs, moins sur les rouges. Quand je dis " hmm ce vin est très délicat, avec des fruits rouges fins" c'est que la rose n'est pas si loin. Je voulais faire la remarque sur l'offrande de roses, mais je me suis dit qu'un délicat bdien allait la faire à ma place .

La verdeur, est pour moi également synonyme d'amertume d'un végétal non mûr. Souvent sur les rouges type cabernet franc ( pauvre cabernet, il en prend plein la gueu..). Sur les blancs, c'est la frontière subtile entre cette touche de végétal et ce citrus excessif qui peut me poser "problème"....Je suis comme madame gogos, j'aime quand ça m'agresse les papilles, me donne la chair de coq.

Les tanins, ils sont parfois imperceptibles sur les gencives mais très présents. C'est ce que me disait un pote oenologue en dégustant pour la première fois la "folle noir d'ambat" 2011 de Le Roc. Pas de tanins accrocheurs ou jeunes mais pourtant il m'affirmait que le vin en avait beaucoup. Des tanins très très fins donc...j'étais assez surpris. Pour ce qui est du moment où on les perçoit pour en déduire la qualité...

Il faudrait se procurer des bouteilles défectueuses représentatives de chaque défaut ou caractéristique. Cet oenologue devait m'en procurer..je vais le relancer: