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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Dès les premières vendanges fin septembre, les viticulteurs étaient unanimes : le cru 2010 sera bon. Mais la qualité n’est pas la seule donnée qui redonne le sourire aux viticulteurs car avoir du bon vin, c’est bien, mais faut-il encore le vendre .

Et de ce côté-là , il semble que le marché n’inspire rien de mauvais . La première bonne nouvelle vient de la situation de la France , qui retrouve sa place de premier exportateur mondial de vins , chipée il y a quelques années par le voisin italien . Les vieux cépages séduisent par leur authenticité

Et les vins nord-isérois semblent bénéficier de cette embellie. Il suffit d’abord de se rendre chez les cavistes du pays viennois pour vérifier que la morosité ne les a pas atteints . Certains cépages anciens , cultivés de nouveau , progressent même d’années en années. C’est notamment le cas des vins de Seyssuel . Relancés il y a seulement dix années, ils ont aujourd’hui la cote auprès des amateurs : « Ils bénéficient d’un e belle notoriété grâce aux viticulteurs qui ont recréé la production (Gaillard, Cuilleron et Villard, NDLR) », explique Grégoire Renaux, caviste à Vienne.

Après de fructueuses recherches, Nicolas Gonin, viticulteur à Saint-Chef, va lui aussi relancer la production d’un cépage à Bourgoin-Jallieu : « Nous avons beaucoup d’idées reçues sur cette région qui apporte pourtant de très bons vins », explique-t-il en précisant que les Chinois seraient intéressés par ces nouveaux produits. Le bio nord-isérois exporté à New-York

Des étrangers qui semblent également être touchés par l’engouement écologique. Si seulement 3 % des viticulteurs français ont choisi le mode de production bio, il se pourrait qu’il fasse des émules : « C’est une assurance de qualité », explique Nicolas Gonin, viticulteur à Saint-Chef.

En septembre dernier, il a ainsi effectué un voyage à New York afin de promouvoir son vin bio : « Les habitants d’une aussi grande ville sont à la recherche d’une authenticité. Ils veulent retrouver les valeurs de la terre », explique le professionnel.

Mais si les étrangers aiment le vin français, l’inverse est également vrai : « Même si du côté de Vienne on reste attaché aux vins locaux, les consommateurs sont de plus en plus curieux pour les vins venant d’Italie, Nouvelle-Zélande ou Argentine », explique Grégoire Renaux.

Reste que si les ventes devraient être plutôt bonnes, la faible production n’entraînera pas un revenu important pour les viticulteurs, laissant craindre du côté du syndicat des côtes-du-rhône une disparition de certaines exploitations.

par la rédaction du DL
http://www.ledauphine.com/rhone/2011/01 ... se-bonifie