Les tensions à répétition entre les promeneurs et les vignerons du Lavaux poussent le responsable du célèbre site à prendre des mesures.
Lavaux doit-il devenir un musée à ciel ouvert? C'est visiblement l'avis de bien des promeneurs, à en croire une intervention d'Emmanuel Estoppey, gestionnaire du site inscrit au patrimone de l'Unesco, hier, sur les ondes de la «RSR».
Regards en travers
Faisant état de frictions à répétition entre promeneurs et professionnels de la vigne, ce dernier annonce que, dès l'été prochain, des informations seront diffusées après du public pour calmer la situation: «Certaines personnes oublient parfois que le site a été façonné par le travail de l'homme. Venant pour être au calme, elles ont des réactions outrées de lorsqu'elles croisent une camionnette ou une voiture appartenant à un vigneron. Mais ce sont des outils de travail! Les travailleurs en ont besoin pour accéder à leurs vignes.» Si aucun vigneron n'a encore été molesté, il précise que propos peu amènes, regards agacés voire même tapes sur les véhicules ne sont pas rares.
Des fiches d'information seront normalement disponibles dès l'été prochain dans les offices du tourisme de la région ainsi que sur I Phone, via téléchargement. «C'est une bonne chose, explique Marc-Henri Mermod, vigneron à Cully (VD). Personne n'a jamais été attaqué, mais on voit régulièrement que les promeneurs nous regardent très méchamment lorsqu'on prend la voiture pour aller jusqu'à nos vignes.» Une meilleure information permettra en outre, selon lui, de limiter la présence de déchets laissé sur le site ainsi que le vol de grappes. «Il faut faire comprendre aux gens qu'on est ravis de les accueillir, mais qu'il faut aussi respecter notre travail ainsi que notre propriété.»
Raphaël Pomey
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