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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Un bon article de Laure Gasparotto ( qui a écrit aussi le superbe " Les vins de Laure " chez Grasset )

Robe. Le plus macho des métiers du vin, la sommellerie, se féminise aussi.

Surprise au mois d'avril lors du concours du meilleur sommelier du monde : quatre femmes s'affichent parmi les douze premiers candidats. Une première historique ! Le lauréat est cette fois encore un homme, mais peut-être plus pour longtemps..." Les femmes manifestent un dynamisme et une volonté de percer très visibles ", note Serge Dubs, président de l'Union de la sommellerie française. Pourtant, aucune Française parmi ces quatre candidates : deux Canadiennes, une Norvégienne et une Roumaine. L'une d'elles, Véronique Rivest, s'est déjà fait remarquer en 2007 lors des Wine Women Awards, qu'elle gagne haut la main, et en 2006 lorsqu'elle remporte le titre de meilleur sommelier du Canada. Pour parvenir à leurs fins, les femmes ne s'en tiennent pas toujours à une formation d'hôtellerie : Véronique Rivest a décroché un MBA en commerce international et une licence en langues (français, anglais, allemand, espagnol) et littérature moderne." J'ai longtemps cru qu'être une femme constituait un handicap dans ce type de concours. Pourtant, notre nature attentionnée, notre écoute et notre sensibilité sont des atouts ", explique-t-elle. Et Serge Dubs de confirmer : " Les femmes ont un vocabulaire sympa et imagé pour parler du vin. Mais il ne faut pas oublier que le métier réside dans le service. Souvent, les femmes cherchent à se faire reconnaître, puis quittent la restauration. " Il est vrai que les sommelières conservent rarement leur poste au-delà de la trentaine. Une autre Canadienne, Caroline Loiseleux, arrivée récemment à Paris, au restaurant Itinéraires, est lucide : " Je ne pense pas qu'une femme reste toute sa vie sommelière. Elle peut faire du conseil, de la formation ou devenir agent. "

L'une des anciennes élèves de Serge Dubs, Caroline Furstoss, 28 ans, est en pleine ascension : après avoir travaillé avec lui à L'Auberge de l'Ill, à Illhaeusern, elle s'envole pour Chamonix au Hameau Albert-1er, puis au Méridien de Dubai pendant deux ans. Elle revient à Paris, chez Apicius, qu'elle quitte pour intégrer à l'automne l'une des futures meilleures tables du monde, le Shangri-La Hotel de Paris. Un parcours à suivre de très très près, car on compte environ 20 % de sommelières en France, quand elles sont devenues majoritaires au Japon, en Russie ou en Scandinavie. En Suède, par exemple, elles sont 80 % à choisir et servir le vin au restaurant.

Voyageuses. On ne sera donc pas étonné de croiser une sommelière japonaise au Toyo, le nouveau restaurant parisien créé par l'ex-cuisinier particulier de Kenzo. La belle Ayumi Mausservey, recrutée chez Lavinia, exerce son talent avec un grand professionnalisme. Sa carte des vins est éclectique, et surtout commence à 17 euros la bouteille." Un choix délibéré, explique-t-elle.Parce que nous ne souhaitions pas que nos clients choisissent le vin au verre ou en bouteille simplement en raison du prix. " Or, qui n'a pas remarqué que les hommes cherchent à afficher leur puissance par le prix de la bouteille qu'ils choisissent ? La sommelière est là pour les rassurer ! Et c'est bien là le rôle premier du sommelier : être à l'écoute du client sans imposer ses propres goûts. Parfois frustrant ! " Pour que le sommelier tienne, qu'il soit homme ou femme, son conjoint doit être en osmose, confirme Serge Dubs. Alors, quand il y a pénurie, on forme les épouses des cuisiniers. En Alsace, ces formations ont bien pris. " Reste la tenue du sommelier : " Le tablier lourd n'est pas très adapté aux femmes, reconnaît Serge Dubs.Il faudrait en trouver un autre... " En attendant, les femmes savent en imposer autrement que par leur simple habit

http://www.lepoint.fr/vin/voici-venu-le ... 222_46.php

[Didier]

En attendant, les femmes savent en imposer autrement que par leur simple habit

En ce qui me concerne je ne suis pas contre une jolie sommelière ; surtout si elle sait me parler "vin" à l'oreille!