Plus de 60 % des consommateurs britanniques de vin sont des femmes. Elles consomment près de 70 % des volumes écoulés outre-Manche.
Une étude du cabinet Mintel parue en janvier 2005, a dressé le portrait de la consommatrice britannique et les analystes y ont vu celui de la « génération Bridget Jones ». C'est une femme active, proche de la quarantaine, amateur de chardonnay et sensible aux promotions.
L'« effet Bridget Jones » n'a cependant pas été comparable sur les ventes de chardonnay au Royaume-Uni à « l'effet Sideways », un road movie dans le vignoble de Nappa Valley, sur les ventes de pinots noirs aux Etats-Unis, notamment pour une raison invoquée par le très médiatique (et misogyne) dégustateur Oz Clarke, qui a déclaré que « Bridget Jones avait au contraire à ses yeux contribué à dégoûter le consommateur britannique (et plus particulièrement les consommatrices) du chardonnay. L'image de cette jeune femme esseulée qui finit une bouteille seule chez elle avant de s'effondrer par terre dans son pyjama en pilou n'avait en effet rien de reluisant ni d'enviable ».
Des années après la sortie du film, les propos d'Oz Clarke ont donc éveillé une tempête médiatique de défendeurs de Bridget sur le mode de la défense du droit des femmes à un verre de chardonnay (un seul suffit !) en pleine campagne anti-alcool.
Quoi qu'il en soit, si le Sauvignon et le Riesling progressent, le chardonnay conserve la palme des ventes. Le cépage chéri de ces dames !
S.C.-P.
http://www.lunion.presse.fr/article/eco ... dget-jones