Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer ‹ Histoire de vin

[Gabas]

Des défauts ou déséquilibres de ces grandes étiquettes où tout le monde (ou presque) semble d'accord.

De souvenir:
Saint Emilion Château Belair 1998 (acidité impressionnante, du jamais vu sur du rouge, j'étais plié en deux à la limite du malaise, par deux fois la bouteille finira dans l'évier après deux verres chaque fois sur deux jours). Stéphane, un conseil, ne boit jamais ce cru même par curiosité.
Haut-Médoc Château Sociando Mallet 2000 (sous-maturité, tanins "verts", trois fois goûtés, trois fois très très déçus). Finira bon dernier de mon classement de la verticale des 22 millésimes de Sociando Mallet.

[Frédéric B.]

Grosses déceptions:
Phélan-Ségur 2005 (goûté une fois)
Pavie-Macquin 2003 (2)
Calon-Ségur 2003 (1)
Montrose 2003 (1)
Léoville Las Cases 2001 (2)
Vieux Télégraphe 2000 (1)
Haut-Marbuzet 2000 (2)
Ducru-Beaucaillou 1999 (1)
Vieux Télégraphe 1998 (1)
Calon-Ségur 1996 (1)
Veuve-Clicquot 1996 (1)

[Winemega-Alain]

Tu as bien fait de faire la différence entre "grosse déception" et "loupé", Frédéric.
En effet, il est parfois difficile de séparer une déception légitime ressentie sur une seule bouteille, laquelle peut ne pas être représentative du reste de la production, d'un véritable plantage d'un domaine sur un millésime donné, surtout si le fait est constaté, reconnu et admis suite à de nombreux recoupements provenant de plusieurs sources.

Sur Bordeaux, les véritables plantages se font rares sur la dernière décennie. La technique moderne et les moyens mis en œuvre permettent, la plupart du temps, d'éviter le naufrage, surtout sur un beau millésime.

Par contre, les exemples antérieurs aux années 90, 80... ne manquent vraiment pas!
Quelques exemples de notoriété publique qui me viennent à l'esprit parmi les grands noms (si j'en connais certains, je ne les ai de loin pas tous testés! ):
- Ausone: 1970 et 85
- Cheval-Blanc: 1979
- Pavie: 1995 (grosse déception ) et 1975
- Figeac: 1979.. très très moyen, je confirme..
- Angélus: tout ce qui est avant 1985..
- Canon la Gaffelière: quasi tout entre 1975 et 1988!!

- Petrus: 1978
- Conseillante : 1978 et 1979

- Margaux : tout (ou presque) entre 1970 et 1977
- Lafite : 1970
- Mouton Rothschild : 1979, 1990 (relativement par rapport aux autres 1GCC)
- Pichon Comtesse : 1990
- Pichon Baron : 1970

Etc..etc..

Pour d'autres régions, je ne me prononcerai pas, par manque de recul.

[franck.v]

Intéressant comme sujet, j'y reviendrai un peu plus tard mais je voudrais simplement faire une remarque sur les vins cités par Fred où, semble-t-il, on trouve beaucoup de "belles étiquettes" dans des millésimes excessivement jeunes. N'oublions pas que ce genre de vin demande du temps. Personnellement, je n'ai jamais goûté LLC 01, Montrose 03 ou Calon 03 (par ex.), mais inconsciemment, je suis assez confiant sur leur avenir... .
Après, il est vrai que Sociando 2000 m'a déçu les deux fois que j'ai rencontré cette bouteille (sous-maturité, poivron vert); maintenant, ce n'est pas parole d'Evangile mais Bob (personnellement mes seuls "gourous" sont les forums et les multiples ressentis des passionnés que nous sommes) lui a mis un bon 93 dernièrement....alors je ne me séparerai pas des dernières fioles comme beaucoup l'ont fait, et rendez-vous dans quelques années .
Franck.

[Christian Rausis]

Pour Sociando 2000 :

viewtopic.php?f=9&t=55&p=4002&hilit=+sociando+2000#p4002

[Vincent R.]

Fred,

j'ai vraiment du mal à te suivre sur ce chemin.
Si on accepte l'idée qu'un second est en général en dessous d'un premier vin d'un domaine mais à boire plus tôt, alors ma confiance en Montrose 2003 est au firmament.
J'ai bu la semaine passée (CR à venir) une dame de Montrose 2003 magnifique avec un jus terrible.

Par contre, comme, toi, j'ai toujours eu du mal à gouter Montrose 03 en bouteille

Quant à PM 03, pour l'avoir bu l'an passé à très haut niveau, il faudra que je t'en glisse une à l'aveugle pour que tu changes d'avis (j'espère du moins!)

[Frédéric B.]

Euh, sur quel chemin?

Mais sinon: il n'y a pas de philosophie derrière ces déceptions. Je goûte un vin à l'aveugle, il n'a guère d'intérêt pour moi, je découvre l'étiquette: paf, c'est un grand. Cela donne une "grosse déception".
Sur une dégustation, c'est anecdotique, c'est juste pour info. Sur deux, ça commence à être plus signifiant. Et plus il y a de dégustations, plus mon opinion se fait.
Pour Montrose et PM, une seule dégustation, donc peut-être une mauvaise bouteille, ou une phase ingrate, tout ce qu'on dit habituellement donc. Mais le fait est là. A l'aveugle, la seule chose qui puisse être biaisée, c'est ma capacité de dégustation, ou l'état de la bouteille...

Donc, pas plus qu'une liste de "grands" vins que j'ai mal goûtés, certains jeunes, certes, mais d'autres plus vraiment...

Je reconnais que lorsque j'aurai goûté cinq ou six fois chaque bouteille, ce sera plus signifiant.

Pour Las Cases 2001, je persiste et signe: pour mon goût, et à deux reprises, un vin boisé, sans grosse matière et sans aucun plaisir. Il sera peut-être grand dans 5, 10 ou 15 ans. Je ne sais pas. Personne ne sait, en fait. Je suis vraiment sceptique sur ce que j'ai pu goûter en rive gauche sur 2001. Peut-être suis-je vraiment plus attiré par la rive droite... Mais comme d'habitude, je continuerai à boire à l'aveugle, avec sans doute des surprises futures, en bien comme en mal.

[Laurent Saura]

Tiens,un "grand" un peu décevant hier soir:La Mouline 1996

[Vincent R.]

Laurent,

Ce n'est pas toi qui voulait m'échanger mes Lalala 96?

Fred,

Comme tu le dis, les déceptions sont parfois lourdes à la découverte des étiquettes.
LLC 2001, je ne l'ai bu qu'une fois mais je devrais pouvoir le regouter un de ces 4. Mais je te rejoins complètement pour la qualité globale supérieure et la facilité d'accès des 2001 en rive droite. Comme 98, 2001 est un millésime de rive droite