Le breuvage lunellois résulte d'une vendange réalisée il y a deux mois
Le muscat de Noël est une institution chez les vignerons catalans. Et depuis quatre ans, il se décline dans une version lunelloise, après l'ouverture de « l'appellation aux autres muscats. Résultat : on a pu se lancer », confie Pierre Gout, responsable de la coopérative du muscat de Lunel.
« Le muscat de Noël, c'est le plus récent. La vendange date d'un peu plus de deux mois. C'est quasiment un primeur, qu'on a commencé à vendre avec les vins nouveaux, précise le vigneron. Il donne un aperçu de ce qu'est le muscat jeune. » Alors qu'un traditionnel arrive à maturité au printemps, celui de Noël exige une attention toute particulière. « La vinification est un peu plus rapide. On ramasse les raisins les plus mûrs un peu plus tôt. Il faut que l'homogénéisation avec l'alcool et le sucre se fasse assez rapidement. C'est un peu délicat à faire », note Pierre Gout.
Du point de vue gustatif, ce vin jeune garde les caractéristiques d'un muscat : 15 % d'alcool, 110 g de sucre par litre. Avec une impression de sucré moindre, « on a une bonne acidité, une bonne fraîcheur, avec des arômes d'agrumes et de fruits exotiques ».
Avec pas plus de 3 900 cols,c'est une opération aux forts accents marketing, ramassée sur une courte durée ; il doit être vendu « dans le mois » suivant sa commercialisation. Et l'engouement est là . « D'une année sur l'autre, la notoriété se fait » : en dix jours, la moitié du volume avait été cédée. Il faut se presser ou bien attendre, d ans le même registre de la série limitée, le muscat de printemps. « Là , nous sommes les seuls à le faire. C'est une originalité de Lunel. Un muscat arrivé cette fois quasiment à maturité. Plus riche, plus ample au niveau du goût. »
Frédéric Amadon
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