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Vinexpo : « on reste branché avec notre monde »

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mar 30 Juin 2009 09:25

Georges Henner, important caviste alsacien, a passé quatre jours en Bordelais avec son fils. Plus souvent à déguster du vin à l'extérieur que dans l'enceinte du salon

«Ce serait une erreur de ne pas venir pour Vinexpo. Tout ce qui est appris n'est pas quantifiable mais s'inscrivant dans un métier de manière durable, comme c'est notre cas depuis trente ans, on veut suivre l'actualité et les tendances de notre monde, celui du vin. » Georges Henner, 53 ans, est un des plus importants cavistes alsaciens. Installé près de Mulhouse, il dirige un magasin de 200 mètres carrés et un entrepôt attenant de 500 mètres carrés (pour notamment approvisionner des restaurants).

L'homme en est à son dixième Vinexpo, le salon mondial des vins et spiritueux, qui ferme ses portes ce soir à Bordeaux après cinq jours d'activité. Pour la première fois, son fils Benoît, qui a intégré la société familiale employant sept personnes, l'accompagne.

« Pour la première fois aussi, j'ai pu rester quatre jours, de samedi midi à mercredi après-midi, grâce à un vol direct EasyJet. Lors des autres éditions, venir prenait une journée en voiture ou en train, et autant pour rentrer », précise celui qui s'approvisionne auprès d'une centaine de vignerons. Son magasin affiche un total de 700 références, et le prix moyen de la bouteille oscille entre 10 et 15 euros.

« Chiner » dans le « off »

Durant quatre jours, les Henner n'ont pas chômé, avec une grande partie du temps passé, verre en main, hors du Parc des expositions. En effet, le succès mondial du salon - qui en est à sa 15e édition depuis 1981 - a généré de multiples dégustations parallèles dans tout le vignoble.

« C'était dimanche au château Pey Labrie (Canon Fronsac) avec une vingtaine de vignerons à tendance bio ; puis lundi chez Pascal Delbeck (Libournais) autour de 35 producteurs de l'association Les Gens de métier, et le soir au château Grattequina, à Blanquefort. Enfin, mardi, un viticulteur des Côtes du Rhône réunissait autour de lui, à Bordeaux, des jeunes de talent incapables de se payer une place à Vinexpo. C'était émouvant d'y constater que certains se lançaient encore dans le dur métier de vigneron. Ces dégustations nous ressourcent », détaille Georges Henner. « Nous avions reçu avant de partir une dizaine d'invitations pour ce type de rendez-vous. Certains de nos fournisseurs exposaient et des découvertes y sont faites... comme si on "chinait". Il me semble que les vins recherchés par notre clientèle, avec de vraies personnalités et un respect de l'environnement, se trouvent plutôt là. »

Les organisateurs de Vinexpo, qui privilégient ouvertement la présence des grands groupes par rapport aux simples vignerons - le prix est aussi dissuasif -, sont sûrement en train de laisser partir un certain type d'acheteurs. Ceux qui n'ont ni les millions de la grande distribution ni ceux des compagnies aériennes. D'où le succès de ces événements « off », par opposition au « in » (comme dans un festival) du salon lui-même. « Sans ce "off", je ne viendrais plus », assure même le marchand alsacien, qui a cependant passé l'équivalent de trois demi-journées au salon. « Mais à des heures décalées, pour éviter les bouchons. Des clients s'y trouvaient aussi, mais pour découvrir des vins de Bordeaux, c'est plus compliqué. Vinexpo, où l'on a peu dégusté, est avant tout un salon des vins du monde. À Marketers, où des objets sont proposés, nous avons pris des idées sur des machines distribuant du vin en restauration. »

Soirées amicales

Les Henner ont aussi visité dimanche le château Pontet-Canet, cru classé de Pauillac, « car leur démarche respectueuse de l'environnement nous intéresse » ; puis un collègue caviste, près de Bordeaux, « pour observer la disposition du magasin... ». Sans compter une soirée « classe » à Saint-Émilion, « mais c'est pas trop notre truc ». Par contre, les Henner aiment le partage et la convivialité, notamment les soirées passées avec des vignerons fournisseurs, qui deviennent parfois des amis.

« Nous avons pris l'air pendant quatre jours alors que notre métier est surtout sédentaire. Mais tout en apprenant et travaillant : on ne vient pas acheter sur place mais rencontrer des "artisans du vin". Ces rapports sont le principal plaisir de notre métier. On reste ainsi branché avec notre monde. »

C'est d'ailleurs chez un vigneron que les Henner ont dormi tous les soirs. Les frais de séjour se limitant à louer une voiture, ce qui a permis par ailleurs au fils de découvrir pour la première fois le Médoc et Saint-Émilion.

César Compadre
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La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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