Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer ‹ Histoire de vin

[Christian Rausis]

http://www.leparisien.fr/roland-garros- ... 521702.php

Il n’y a pas que le tennis dans la vie. Toute la semaine, les vedettes françaises vous font partager leurs centres d’intérêt en dehors des courts. Aujourd’hui, rencontre avec une œnologue en herbe nommée Amélie Mauresmo.
| RéagirEric Bruna | 22.05.2009, 07h00

A Genève, les cavistes n’ont qu’à bien se tenir… L’appartement d’Amélie Mauresmo pourrait en effet faire pâlir pas mal d’amoureux de belles bouteilles. L’ex-no1 mondiale a en effet condamné une pièce pour en faire sa cave à vin. « C’était une buanderie que j’ai transformée, avec climatiseur, porte vitrée et tout ce qu’il faut, raconte-t-elle, l’oeil pétillant.

En savoir plus
Ses adversaires mises en bouteille
Quand je rentre chez moi, je regarde les bouteilles, je les tourne, je vérifie la température ou les niveaux. Je n’ai pas de livre de cave à jour, mais je sais parfaitement ce que j’ai. C’est un truc de fou ! »
La jeune femme revendique environ 1 200 flacons… et tout son entourage profite bien malgré lui de son encombrante passion. « Il y en a partout, se marre-t-elle. Chez ma mère, à Paris, à Biarritz, chez des potes… » Les premiers émois olfactifs de la championne remontent à huit ou neuf ans. « J’ai été sensibilisée par Alexia Dechaume (NDLR : son ex-entraîneur et actuelle attachée de presse). Comme j’ai une bonne mémoire, je m’amusais à essayer de reconnaître les vins, puis j’ai commencé à lire des ouvrages spécialisés. Ce n’est pas une passion qu’on peut facilement concilier avec le tennis. Disons que, dans ma deuxième vie, je passerai beaucoup plus sur la dégustation ! »

Un mouton rothschild 1945 comme coup de folie

La no2 française a pourtant déjà eu l’occasion de savourer quelques crus d’exception. « En 2002, j’avais acheté un yquem 1937 en me disant que je l’ouvrirais quand je gagnerai un Grand Chelem, souffle-t-elle. On l’a finalement ouverte à l’été 2007 (NDLR : un an après ses deux victoires en Grand Chelem).

C’était purement fantastique. Pour moi, il y a autour du vin une notion de partage et d’amitié. Je ne bois pas souvent, donc j’ai envie que les gens autour de la table apprécient, de voir le plaisir sur leur visage. Je me souviens par coeur de tous les repas que j’ai faits avec de grandes bouteilles. Comme d’une balle de match… »
Le plus gros coup de folie d’Amélie est un mouton rothschild 1945 (devenu le vin le plus cher du monde en 2006, après qu’un lot de 12 bouteilles a été adjugé 228 500 € chez Christie’s). En évoquant ce fabuleux flacon, elle devient carrément lyrique. « Tu te rends compte ? C’est l’année de la victoire, la fin de la guerre et les types vont faire leur récolte, sortent un millésime extraordinaire que l’on déguste soixante ans plus tard… On était comme des fous. Il avait une puissance hallucinante. »
L’ivresse de la rareté ne fait pourtant pas tourner la tête de la joueuse à l’heure de faire décanter les euros. « Je connais bien les prix du marché et certains se foutent vraiment de ta g… , observe-t-elle. Je peux y mettre énormément d’argent, mais pas question de surpayer. Je passe directement par les producteurs, par Mika (NDLR : Llodra, lui aussi grand amateur), ou même parfois sur eBay.

Ce sont vraiment les prix les plus compétitifs… »


Tous les articles de la rubrique Le Parisien