Hier, samedi 18 avril, à l'initiative de l'association du Renouveau des vins bretons (ARVB), et en présence du maire du Mont-Dol, Rémi Fontaine, le vignoble du Mont-Dol a été relancé. Plusieurs ceps de chenin ont été plantés symboliquement sur le flanc sud du mont Dol sous un petit crachin propice à ce genre d'activité. Ce vignoble existait au moyen-age et déservait en particulier les besoins du Mont Saint-Michel.
La vigne aurait été cultivée presque partout en Bretagne, dans une paroisse sur deux en Ille-et-Vilaine et en Côtes-d 'Armor. Suite au refroidissement du Xe siècle et aux décrets royaux du 17e et 18e siècle défavorables à la production de vins en Bretagne, la vigne avait quasiment disparu en Bretagne sauf pour le vignoble nantais lié aux activités du port de Nantes. Colbert aurait encouragé les pommiers et la fabrication du cidre en Bretagne.
Alors que la législation européenne autorise l'ouverture de nouvelles exploitations viticoles à titre familiale (moins de 10 ares), la France n'a pas octroyé ce droit officiellement mais semble tolérer ces petits vignobles. Il est toutefois clair que la législation européenne comme la législation française interdit toute nouvelle production de vin a titre commercial en Bretagne ou ailleurs.
Magrés tout, la Bretagne compterait de 100 à 200 viticulteurs en dehors du vignoble nantais, du Nord de la Loire jusqu'à Quimper sur les coteaux du Braden et de la presqu'île du Ruy jusqu'à Renac prés de Redon en passant pas le val de Rance. Au moins la moitié d'entre eux se sont retrouvés hier au Mont-Dol pour l'assemblée annuelle des viticulteurs amateurs bretons. Le mouvement vers la résurrection de la vigne en Bretagne est lancé.
Philippe Argouarch
http://www.agencebretagnepresse.com