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Fils de...

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Jeu 19 FĂ©v 2009 18:20

Deux grands domaines de Bourgogne où les transmissions de génération n'étaient pas évidentes. Deux réussites.

Côté Méo-Camuzet, on a toujours géré de loin. Etienne Camuzet fut député trente ans durant, et son petit-neveu, Jean Méo, fut tour à tour conseiller technique de plusieurs ministres avant d'être appelé par le général de Gaulle à son cabinet en 1958. Il fit ensuite une longue carrière à la tête d'importantes entreprises pétrolières, puis comme dirigeant de presse. Pendant longtemps, donc, le domaine fut confié à des métayers dont le plus célèbre, Henri Jayer, vigneron mythique, inspira à Bernard Pivot une nouvelle policière. En 1989, Jean-Nicolas, le fils de Jean Méo, n'eut guère le choix : il reprenait le domaine ou son père vendait. « J'avais 20 ans et pas très envie de m'enterrer à Vosne. Mon père a demandé à Henri Jayer de faire le prof, puis Christian Faurois, fils d'un métayer, est venu travailler avec nous pour la vigne. J'étais bien encadré ! »

Aujourd'hui, Jean-Nicolas et Nathalie, son épouse, règnent sur 16,5 hectares comprenant pas moins de 22 appellations différentes. « On achète en plus la valeur de 7 hectares de raisin sur lesquels on contrôle les rendements et où on assure la récolte. On a deux étiquettes, pour distinguer ce qui provient de l'achat de raisin et les vins du domaine. » Lequel est travaillé sous la responsabilité de Christian Fauroi avec des produits bio. « On avait un collègue allergique au folpel [contenu dans de nombreux produits de traitements] . On y est venu un peu par ce biais depuis le millésime 1992. On a commencé avec des prédateurs naturels, les typhlodromes, pour éliminer les araignées. On n'a plus un seul insecticide sur nos vignes. Pour le reste, on y arrive à peu près, sauf pour la pourriture. On fait 44 ares au cheval sur une vigne de Corton, plantée en 1927, très étroite. Il y a un aspect pratique et la vigne s'en porte bien. »

Arnaud Mortet a pris la succession de son père, Denis, décédé brutalement en 2006. Denis était considéré comme l'un des très grands vignerons bourguignons : pas facile pour Arnaud d'imposer sa signature. C'est pourtant ce qu'il fait avec talent : « Je ne cherche pas à faire les vins de mon père, je cherche un style moins extrait, un peu plus élégant. J'essaie d'avoir des tanins plus soyeux. J'aime les vins plus coulants. Si on extrait moins, on a le terroir qui s'exprime davantage. »

Dans ces deux domaines, les vins disponibles sont rares. On les trouve plus facilement chez les cavistes qu'à la propriété

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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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