La tonnellerie Cavin est emblématique du vent nouveau qui souffle sur le métier avec la redécouverte des vertus du chêne sur la qualité du vin.
S'il s'est mécanisé, voire automatisé, le métier de tonnelier est néanmoins resté artisanal, pérennisant des méthodes de travail séculaires ; mais s'il consistait hier à la fabrication d'un contenant solide, il participe aujourd'hui à bonifier un vin ; maillon clé entre la filière bois et la vinification, le métier se doit en effet de fournir un fût correspondant à une production, à un cépage…
Et si les méthodes de travail ne diffèrent guère d'une tonnellerie à l'autre, l'alchimie du tonnelier joue cependant…
Charles Cavin possède ce savoir-faire. Dans le métier depuis une vingtaine d'années en région Bourgogne, il a créé l'an dernier sa tonnellerie, sur le site de l'ancienne parqueterie Paturat, dans le hameau de Laperrière à Poiseul-la-Ville - à proximité de sa terre natale.
Si elle a débuté sa production en juin de l'an dernier, la tonnellerie Cavin voit déjà sa réputation grandissante dans les régions viticoles françaises.
Des tonneaux Cavin dans toute la France
Fournisseur de domaines plus ou moins prestigieux, de Bourgogne, d'Alsace, du Bordelais… Charles Cavin y a en effet déjà implanté des agents commerciaux.
L'exception en six mois de production, est venue de Sylvain Bouhelier, de Chaumont-le-Bois, qui a fourni son bois fendu pour ses cuvées de crémant haut de gamme… Avis donc aux viticulteurs du Châtillonnais.
Charles Cavin s'est aussi attelé dernièrement aux marchés de l'export, Liban, Bulgarie, Grèce, Italie, Nouvelle-Zélande, Chili, Argentine, Suisse, Belgique, États-Unis, Canada, actuellement à la recherche d'un agent en Espagne. Il explique : « Nous sommes obligés d'exporter, sinon nous n'aurions qu'une production saisonnière » ; sachant en effet que l'export représente 80 % au niveau national.
De la forêt à l'œnologue
La France, mondialement réputée pour sa culture du vin, fournit aussi le meilleur chêne pour l'élevage des vins en barrique ; cependant, tous les massifs n'ont pas les faveurs des tonneliers ; Charles Cavin a choisi de travailler en partenariat confiant avec des professionnels forestiers de Tarbes et de Chantilly.
L'entreprise réceptionne directement les merrains, qui sont ensuite travaillés à Laperrière .
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