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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Ces derniers jours , lors d'une dégustation dans un domaine , un exploitant nous a dit avoir livré des bouteilles de sa production dans un grand restaurant parisien , facture jointe ...
Deux mois plus tard et sans nouvelles , coup de téléphone au service comptable dudit établissement , qui répond que le paiement n'est pas encore programmé ...
Deux mois encore plus tard ,re appel téléphonique et là , on passe de la comptabilité au gérant du restaurant qui explique à notre viticulteur qu'il devrait être " honoré " d'être à la carte ... et que devant autant d'insistance il était rayé de la liste des fournisseurs ....
Notre viticulteur a reçu son paiement mais je trouve qu'il est gentil ...
Je serai peut-être allé manger dans ce lieu et leur aurait sans doute signé une traite à 120 jours ... juste pour voir ...

jpierre

[EricB]

L'année dernière, je n'ai bossé qu'avec des cavistes et des restaurants (pas de GD, donc), et je peux vous dire que le 90 jours, voire le 120 jours est assez fréquent, même si on ne leur accorde officiellement que 30 jours. Ce délai normal n'est d'ailleurs jamais appliqué. Tous s'accordent 60 jours d'office

[Stéphane VILLETTE]

Jean-Pierre, j'ai eu une expérience similaire ! J'étais en visite chez un vigneron de ma région et il se plaignait d'un restaurant de Toulouse qui avait mit trois mois à le payer. Il venait de recevoir le paiement le jour de ma visite et en discutant un peu, j'ai pu m'apercevoir que c'était une restaurant que je fréquentais régulièrement. Ce dernier est plein tous les soirs et le propriétaire possède quatre établissements, donc pas de problèmes financiers apparents. De plus, ce dernier vient d'augmenter ses prix de près de 15%.

Dur dur !

[Jean-Pierre NIEUDAN]

J'ai oublié de préciser que le gérant aurait trouvé normal de ne pas payer ( vu le standing de son établissement ) ... évidemment ...

Restons

jpierre

[franck.v]

De toutes façons, c'est bien connu JP, là où y'a d'la Tour y'a pas d'argent ....
Franck

[Riesling]

Je n'ai pas d'expérience à ajouter sinon qu'il y a 15 ans j'ai fait faillite à cause des mauvais payeurs... et que OUI c'est un PROCÉDÉ DE VOYOU, le voyou porte plus souvent des habits classique voire une cravate.

J'habite une région frontalière et une des raison des différentiels énormes entre les petits producteurs et petits commerçants d'une part, et tous les gros d'autre part, est bien moindre en Allemagne par exemple, et le prix final pour le client est moindre, de plus les difficultés des petites entreprises proviennent largement des procédés de voyou dont celui-ci.

Désolé d'être sec mais je sais de quoi je parle.

[Jean-Michel COMME]

Corinne a aussi quelques impayés avec des clients au Champ des Treilles.
En général, il s'agit de client "non-directs", c'est à dire des clients arrivés par un agent que nous avons.
Avec les clients-amis, qui sont venus vers nous, les relations sont différentes.
Je ne sais pas s'il existe un vigneron sans ce problème. Il est ancré dans la nature humaine...

Bon week-end à tous,

JM

[laurent maynadier]

Il existe quelques procédés peu recommandables mais très largement pratiqués. L’un d’eux consiste à se dire "professionnel "et à réclamer des échantillons pour se monter une cave.

On en parle la semaine prochaine
A+

[Stéphane VILLETTE]

Salut Laurent,

Ah celle là, elle est pas mal !??

Je connais aussi quelques restaurateurs peu scrupuleux qui demandent des échantillons pour du service au verre et hop zéro bouteilles ouvertes !

Çà peut représenter un certain volume en échantillon !

Moi je comprends que les viticulteurs commencent à ne plus vouloir envoyer d'échantillons.

@micalement.

Stéphane.

[laurent maynadier]

Les plus touchés par ce type d’arnaque sont les plus jeunes, plein de bonne volonté, ils envoient des échantillons dés qu’ils sont sollicités.
Il faut leur conseiller de facturer leurs échantillons quand ils ne connaissent pas le cavistes ou le restaurateur et ensuite faire un avoir sur la première commande.
Il y a toujours le risque que le client (potentiel) le prenne mal .

On doit aussi se renseigner sur les références déjà présentes dans l’établissement et passer un coup de fil aux vignerons .Je l’ai fait à de nombreuses reprises les collègues jouent le jeu et vous accueillent plutôt bien au téléphone .

[laurent maynadier]

Une autre arnaque consiste à se faire passer pour un distributeur ayant pignon sur rue.
La personne dont l’identité est usurpée n’est en rien responsable. Elle est elle même victime puisque l’image même de sa société est entachée .
D’ailleurs le nom de la société change mais pas le téléphone.
Ci-dessous la réponse d’ un courriel qui m’a été adressé et auquel j’ai répondu.



Cher monsieur Maynadier,

Nous avons reçu votre message et sommes heureux de savoir que vous êtes prêtes à collaborer avec nous concernant la distribution de vos vins en Angleterre et en Ecosse.

Nous vous signifions que nos vente annuelle varie entre 50000 et 60000 bouteilles par an vu notre terrain d'action élargi sur l'Angleterre et l'Ecosse.

Tout de même, nous avons reçu vos tarifs départ cave et sommes dans l'attente maintenant de votre accord concernant notre mode de règlement à 30 jours fin de mois pour nos commandes.

Merci de nous donner votre accord pour ce mode de règlement de sorte à ce que nous puissions vous faire parvenir notre bon de commande.

Nous attendons de ce fait que monsieur Chambossier nous contacte pour ces détails de sorte à ce que nous puissions entamer notre collaboration.

Merci et bonne réception.

Manager
Eric Thorman

THORMAN HUNT
4 PRATT WALK
Lambeth
London, Greater London SE11 6AR
United Kingdom
Register number : 01381889
Accise : 00001722530
TEL : 00447 035 982 493
FAX : 00447 092 858 102

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Laurent ,
un article sur ce sujet :

Escroquerie
Alerte aux faux négociants anglais en vins

Depuis peu, la chambre de commerce et d'industrie de Carcassonne a mis en ligne sur son site internet les noms de cinq hommes soupçonnés de fraude aux achats de vins.
Les personnes en question se font appeler Peter Rubell, qui se fait passer pour un acheteur de la société Berry Bros & Budd, de Londres, Eric Thorman de Torman Hunt, David Harris de Wine and Beer World, Peter Well de Franck Stainton Wines Ltd et Edward Green pour Liberty Wines. A noter que ces faux représentants ont sévi dans l'Aude, mais aussi dans le vignoble bourguignon.
Le mode opératoire de ces faux acheteurs est simple et peut revêtir deux formes. Soit, ils retirent du vin chez des vignerons, mis en confiance par le prestige des maisons des négoces qu'ils prétendent représenter. Il s'agit en général de petits volumes, prétendument destinés à des restaurants. Les faux acheteurs payent alors un acompte de 20 %, mais le viticulteur ne voit jamais venir le reste... Soit, ils font miroiter l'entrée dans un réseau de référencement de la distribution anglaise, moyennant une somme comprise entre 500 et 600 €.
L'affaire a été découverte lorsque les viticulteurs grugés ont tenté de prendre contact pour se faire payer avec les négociants anglais, dont se prévalaient les acheteurs. Il leur a été répondu qu'ils étaient inconnus de la société en question.

http://www.midilibre.com

[laurent maynadier]

J’ai dans ma boite mail le message d’un autre importateur anglais qui souhaite nous voir travailler avec lui.
Je vais vérifier ,mais son nom a déjà été usurpé et l’arnaque ne me semble pas impossible.

C’est incroyable, je dois avoir la tête du pigeon parfait, ou alors je suis bougrement suspicieux.

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Laurent ,

ça ne coûte rien d'être " prudent " ... ça peut même économiser beaucoup ...

jpierre