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La lente naissance d'un vin

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Sam 10 Jan 2009 11:33

Marie-Laure Lurton, directeur général du château la Tour de Bessan, a le plaisir de vous annoncer la naissance mardi 6 janvier des deux derniers enfants de sa propriété : Château La Tour de Bessan et le Page de Tour de Bessan 2008. En compagnie de Jacques Boissenot, oenologue conseiller des plus grands crus du Médoc, d'Émilie Roullé, la directrice technique, du chef de culture et du maître de chai, elle a procédé aux assemblages qui vont donner le nouveau millésime.

Cette étape de la construction d'un vin est primordiale. « C'est là que se jouent la qualité et le côté financier de la production », explique Marie-Laure Lurton. Ce travail d'assemblage a lieu après que les fermentations alcoolique et malolactique, qui est la fermentation au cours de laquelle le vin va perdre de son acidité, se sont produites. C'est une opération en « modèle réduit », sur la paillasse du chai, de ce que l'on va trouver dans la bouteille de vin.

Une vingtaine d'échantillons provenant des différentes cuves, issus de différents cépages et parcelles sont goûtés, un à un, appréciés et notés. Puis, en fonction des goûts et des notes, certains échantillons sont assemblés en éprouvette.

Calme et concentration

Ici, on parle à voix basse, d'une manière codée, il n'est pas question de « la cuve à droite en entrant » mais du lot X 425, les fronts sont soucieux, les lèvres et les dents noircies par les tanins et les pigments du vin, chaque participant accomplit au minimum 50 opérations gustatives.

Puis au terme d'une confrontation, chacun donne son avis, le maître de chai réalise le dernier assemblage, pour une ultime dégustation : le Château la Tour de Bessan 2008 est né.

La propriétaire le trouve « assez complet, il représente bien Margaux en finesse et élégance, plaisant, moins structuré que 2006 ». Jacques Boissenot félicite la mère de ce nouveau cru : « Il faut faire le vin comme on l'aime » puis répondant à l'éternelle question autour d'un berceau, à qui ressemble-t-il ? Il ajoute : « Le vin ressemble aux gens qui le font, les plus beaux crus sont dans le Médoc », compliment d'un expert qui va droit au coeur de la Médocaine. Ce millésime va maintenant être mis en barriques, environ 700 hectolitres pour le premier vin et 250 pour le second. Les anges en auront leur part car, s'ils n'ont pas de sexe, ils boivent : 10 % leur sont dus, c'est l'évaporation que l'on appelle « la part des anges ».

À la fin mars, se déroulera la semaine des primeurs, l'occasion de le goûter. Ce qui fait dire à Marie-Laure Lurton : « Les primeurs 2008 seront une délicate affaire de compétences, celles des viticulteurs qui ont su mener à bien ce millésime et celui des professionnels du vin qui vont faire des choix gustatifs. Qu'importe l'étiquette, le coeur du vin c'est ce qui est dans la bouteille. »

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La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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