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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Le ministère de l’agriculture s’est livré à un véritable audit de la viticulture girondine, publiant des chiffres fort intéressant pour bien identifier les points forts du vin de Bordeaux sur le plan économique et social.

Il en ressort que 7.800 exploitations cultivent aujourd’hui 120.000 hectares de vignes dans le département de la Gironde. C’est une chute importante puisqu’il y avait 9.000 exploitations en 2000. Elles emploient 26.000 actifs à temps plein, chiffre que l’on peut doubler pour connaître le nombre total d’emplois directs, indirects et saisonniers, dans la filière viticole bordelaise. 80% des exploitations sont considérées comme professionnelles, la part des «petits» vignerons tendant toujours à diminuer.
La surface moyenne de vignes par exploitant professionnel atteint presque 19 hectares, ce qui est bien plus important que la moyenne nationale (11 hectares) ou que la moyenne champenoise (4,4 hectares). Le vin de Bordeaux représente 90% de la richesse agricole du département, et 46% de la richesse agricole de la région Aquitaine. Au plan national, la viticulture française d’appellation est à la seconde place de l’économie agricole derrière la filière céréales et oléagineux. Le poids de la viticulture girondine la place en tête des départements viticoles français.

http://www.lejournalduvin.com

[Winemega-Alain]

Et que sont devenus les 1200 exploitants perdus? Probablement qu'une grande partie a été victime de la crise larvée qui sévit dans le secteur depuis des années..

Une analyse un peu plus poussée aurait été instructive à plus d'un titre. Par exemple, il m'aurait intéressé de savoir si la surface de 120'000 ha est supérieure, ou inférieure, à celle enregistrée en 2000. Si elle est inférieure, ça signifierait qu'une partie, au moins, de la diminution du nombre d'exploitants, a débouché sur des arrachages de vignes. Si ce n'était pas le cas, ça veut dire que les exploitations, souvent d'un faible intérêt qualitatif, ont simplement été rachetées par des concurrents mieux lotis financièrement. Mais que ça ne résoudrait pas grand chose au problème de la surproduction et des débouchés.