Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer ‹ Histoire de vin

[Jean-Pierre NIEUDAN]

On ne le répétera jamais assez : pour apprécier un vin sans mettre en péril sa santé, voire celle des autres, il convient de le consommer avec modération... Cela dit, dans cette période économiquement difficile pour les ménages, le « plop » caractéristique du bouchon qui saute lors d'un réveillon entre amis reste le plus sûr moyen de combattre la « sinistrose » ambiante. À quelques heures du réveillon, voici donc la sélection de quelques cavistes de l'agglomération...

Première halte à La Cave des Rochers de Recoux à Soyaux où Valérie Patarin plaide pour une certaine originalité. En vin blanc, la caviste recommande un Saint-Péray, « une appellation du nord des Côtes-du-Rhône qui ne produit que des blancs ». Un vin sec en monocépage (roussanne) qui se marie à merveille avec des crustacés, de la Saint-Jacques ou des fruits de mer. « Il développe des arômes floraux et de fruits blancs, des arômes fins qui se combinent avec une certaine puissance caractéristique des vins du sud. » À boire sur la jeunesse. 17,60 ? pour le millésime 2007.

Chocolat noir

En vin rouge, Valérie Patarin penche pour un vin de Saint-Nicolas de Bourgueil « un peu particulier. Le viticulteur Sébastien David fait vieillir sa cuvée Orion (cabernet-franc) en barriques entre dix-huit et vingt-quatre mois, ce qui n'est pas courant pour un vin de Loire. Il a voulu prouver, à travers son travail, qu'il pouvait mettre en avant son terroir et en tirer un vin complexe et riche, à l'image de ce qui se fait dans le Bordelais. » Idéal sur une viande blanche. Millésime 2005 à 17,50 ?. Carafer trois heures avant de consommer.

À La Cave d'Angoulême, rue Ludovic-Trarieux, Pascal Merle rivalise également d'originalité. En choisissant un vin blanc sec de Meursault « En l'Ormeau », de 2003, « très mûr, avec beaucoup de gras, un côté beurre et viennoiserie fraîche. C'est un vin de plaisir qui peut faire le lien entre le foie gras, les Saint-Jacques et le poisson cuisiné au beurre blanc. » Son prix : 24 ? « alors que les Meursault se négocient entre 35 et 40 ?. »

Originalité encore avec le choix du « Maydie », un vin muté, comme le pineau, de la région de Madiran. « Il a été conçu par Pierre Laplace à partir du cépage de Madiran, le tannat. » Très bon en apéritif ou sur du chocolat noir. Conditionnement original en bouteille de 50 cl. 14 ? l'unité. Plus classique, Romain, de La Cave de la Madeleine, sur le boulevard du 8-Mai, opte pour un vin blanc sec étonnant, le Puligny-Montrachet. « C'est un vin de Bourgogne qui se distingue par ses notes de fruit. Sa particularité, c'est qu'il peut se boire tout au long du repas. » Comptez 26 ? pour le millésime 2004 et 50 ? pour le millésime 2005.

En matière de vin rouge, Romain revient sur un classique indémodable, un Saint-Émilion grand cru. « J'ai choisi le domaine de Chante-Alouette, millésime 1997 : ce vin est actuellement à son apogée. Pas trop tannique, il est très apprécié des dames. Il fait preuve de caractère, mais reste d'une grande élégance. C'est un très bon rapport qualité-prix. » 20,30 ? la bouteille... Enfin, à la cave de Saint-Cybard, Hervé Rougé propose quelques crus originaux à bas prix. « Le réveillon, c'est l'occasion de découvrir des vins que l'on n'a pas l'habitude de consommer en Charente », estime le propriétaire de la cave de Saint-Cybard. Hervé Rougé penche donc pour un vin blanc moelleux, un coteau du Layon, millésime 2007 (5,90 ?), « pas trop typé pour plaire à un maximum de personnes. » À consommer en apéritif ou sur le foie gras.

Du côté des rouges, Hervé Rougé se décide pour un Sancerre (9,60 ? pour le millésime 2005), « une appellation plus connue pour ses vins blancs. » À consommer sur une volaille ou une viande blanche. « Un vin souple et agréable. » À la vôtre...

http://www.sudouest.com