Le Syndicat des courtiers en vins et spiritueux de Bourgogne (SCVSB), qui compte 42 adhérents, a tenu son assemblée générale, sous la présidence de Jérôme Prince. Cette réunion s'est déroulée dans les locaux de la CCI (Chambre de commerce et d'industrie) à Beaune où l'on a pu noter la présence de nombreux jeunes, dont un petit nouveau, Henri-Noël Lamoure.
Preuve que ce métier est encore attractif puisque 80 % des transactions passent par un courtier en vins, maillon indispensable dans le monde du vin.
Conjoncture difficile
« Le point le plus important de la nouvelle année va se situer dans la conjoncture. Nous sommes pessimistes quant à 2009 », explique Jérôme Prince, en précisant que la campagne d'achats des vins qui avait commencé sur un bon rythme s'est finalement complètement refermée. « Nous vivons ainsi au rythme de l'activité ».
Côté positif, la campagne « raisins » au moment de la récolte a été très bonne et les achats reconduits.
« Nous sommes dans une position attentiste certes et nous sommes loin des années folles où tout allait bien. Cela va permettre de retravailler en profondeur et à bon escient pour retrouver les vraies valeurs de notre métier », confie le président, non sans souligner : « Il va falloir aller chercher de bons vins, redécouvrir des domaines, redistribuer les cartes et trouver des opportunités afin de traiter avec des vignerons avec qui l'on ne travaillait plus à cause des trop grandes facilités des marchés . Aujourd'hui, la crise a changé la donne. »
Rapprochement avec le Beaujolais
Pour être en phase avec la viticulture et le négoce bourguignon, les courtiers souhaitent aussi se rapprocher du Beaujolais. « Ils sont une quinzaine de courtiers appartenant au syndicat du Beaujolais et la logique voudrait qu'ils nous rejoignent. Cela simplifierait les choses puisque nous intervenons déjà pour des cas délicats. Il faut fédérer les deux syndicats », ajoute Jérôme Prince.
Un président satisfait
Le président qui se donne corps et âme pour son syndicat reste tout de même enthousiaste. « Notre métier reste attractif même s'il est difficile. Notre rôle est un rôle de conseil mais aussi d'accompagnement au vigneron, tant sur le plan administratif qu'au service au niveau du marché (à la baisse comme à la hausse) », poursuit le courtier dont les qualités premières sont celles d'un homme de contrat, d'un garant de la transaction et de l'origine des vins.
Le bureau du Syndicat des courtiers en vins et spiritueux de Bourgogne :
président, Jérôme Prince ; vice-président, Rémi Barbier ; trésorier, Jacques Guyard ; secrétaire, Jean- Philippe Lefils .
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