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[Christian Rausis]

http://vinquebec.com/node/4726

[Torschutz]

Bonsoir,

L'article Alcoholic Beverage Intake and Risk of Lung Cancer: The California Men's Health Study non disponible en ligne.
Dommage car aimerais bien voir comment les auteurs arrivent à cette conclusion.
Message engendrant une certaine confusion : "Buvons entre 2 clops pour notre salut !!!" C'est la nouvelle devise du fumeur.

Amicalement.

Cyrille

[Torschutz]

Une lecture de l'abstract permet de s'apercevoir que la réduction de risque affichée de 60% n'est qu'une tendance (OR à 0,39 ; CI sup à 1,08), non significative statistiquement dans cette cohorte de près de 80000 patients hommes (cela ne concerne donc pas les femmes). Cela signifie tout simplement que le nombre de buveur de vin rouge est extrêmement faible au sein de cette population et que le résultat observé peut être seulement explicable par la "chance".
En conclusion : à oublier (si confirmation par la lecture de l'article complet que je ne désespère pas de récupérer).

Cyrille.

[vinosophe]

ce n'est pas vraiment "nouveau": des études ont déjà montré aux USA que les buveurs réguliers de 2 à 3 verres de vin rouge par jour présentaient moins de cancer (d'une manière générale) que le reste de la population (c'est-à-dire les non buveurs de vins et ...les trop gros buveurs de vin !!!)...
Les % varient ensuite effectivement selon la localisation du cancer...et celui du poumon n'est pas le plus "significatif"... il faut en effet séparer les fumeurs, anciens fumeurs, et non-fumeurs !!!...le vin rouge ne peut réparer les dégats du tabac !!!

[Torschutz]

Christophe,

Ce qui est parfaitement connu, ce sont les propriétés physiologiques extraordinaires de ces molécules, notamment sur le système cardiovasculaire et leur propriétés anti-oxydantes. D'où l'intérêt qu'elles suscitent.
En revanche, il n'existe pas à ma connaissance de démonstration éclatante d'un bénéfice de leur consommation régulière sur la prévention du cancer "en général" et même celui du poumon "en particulier. Simplement parce que ces études sont rétrospectives avec d'énormes biais. Par exemple :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1564 ... d_RVDocSum

Le seul moyen de démontrer quelque chose serait de recruter de façon prospective des sujet fumeurs et de randomiser deux groupes, l'un consommant régulièrement des grands crus bordelais, l'autre non, et de compter le nombre de cancer dans chaque groupe après un suivi très long... : méthodologiquement très complexe, très couteux, supposant un financement important. Les seuls investisseurs ayant un intérêt à mettre des billes seraient les châteaux eux-même ; je crois qu'ils ont autre chose à faire.

Suis preneur de références "bien connues" et clairement démonstratives sur le sujet.

NB : pas de commentaire sur les effets cardiovasculaires ; pas le sujet (conclusions assez proches avec quelques nuances plus positives).

Amicalement.

Cyrille

[Christian Rausis]

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l'un consommant régulièrement des grands crus bordelais, l'autre non

Hé, on n'est pas tous millionnaires !
Du gamay ou de la syrah du Valais pourrait suffire !!

Christian

[Torschutz]

Le principe serait que les chateaux eux-même financent une bonne partie de l'étude en fournissant la matière première. Seuls les grosses proporiétés en auraient les moyens, ou un groupement de gros producteurs. C'est quand même de leur produit qu'on vante les mérite, comme pour les laboratoires.
Je le répète, tout cela est au conditionnel puisque le montage de l'étude est très complexe (être buveur régulier ou non buveur après tirage au sort !!!) et un tel financement plus qu'improbable.

Cyrille.