La cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation du chroniqueur oenologue américain Robert Parker, pour avoir violé la présomption d'innocence d'une ancienne collaboratrice, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Le 19 mars, le juge des référés du TGI de Paris avait condamné M. Parker à verser à Hanna Agostini 2.000 euros de dommages et intérêts pour avoir publié sur son site internet "un texte contenant des imputations précises tenant pour acquise sa culpabilité" dans une affaire où elle est mise en examen.
Depuis la publication d'un livre sur lui par Mme Agostini, M. Parker critique vigoureusement son ancienne collaboratrice.
Dans ce livre paru en français en octobre 2007 et intitulé "Anatomie d'un mythe", Mme Agostini dresse un portrait du célèbre critique et décrypte les méthodes de travail et les défaillances du système de notations tant redoutées de celui qui est considéré comme le "pape des vignobles".
En novembre 2007, M. Parker avait notamment écrit sur son site que Mme Agostini, mise en examen par la justice dans une affaire de fraude, "encourait jusqu'à 5 ans de prison et un million d'euros d'amende pour escroquerie" et que "les preuves contre elle (étaient) accablantes".
Selon l'avocat de Mme Agostini, Me Philippe Gumery, sa cliente a bien été mise en examen pour "faux et usage de faux" en 2005, mais par pour escroquerie, dans le cadre de l'affaire Geens. Cette affaire porte sur une fraude à grande échelle où des vins d'appellation auraient été mélangés à des vins de table.
Quand Robert Parker écrit "les preuves contre elles sont accablantes", cette phrase "ne permet aucun doute, ne souffre ni discussion ni objection et présente un caractère absolument indiscutable, définitif", a considéré la cour dans un arrêt rendu mercredi. Elle a estimé que M. Parker portait ainsi "atteinte à la présomption d'innocence de Mme Agostini".
Source : http://www.lejournalduvin.com