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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Une expérience unique en France, de « job dating » mettant en contact des viticulteurs et des allocataires du RMI, lancée dans le Beaujolais par le conseil général du Rhône, chargé de quelque 6 200 RMistes, et l'ANPE, s'avère particulièrement efficace. Tout d'abord pour les viticulteurs du Beaujolais, l'un des rares vignobles français à pratiquer la vendange à la main, qui peinent chaque année à recruter les 40 000 saisonniers dont ils ont besoin en septembre pour ramasser les précieuses grappes.

Mais également pour ces chômeurs de longue durée, demandeurs d'emploi démotivés qui trouvent dans les vendanges une activité conviviale qui leur « redonne la pêche ». Sur les 800 RMistes qui ont fait l'été dernier les vendanges, un tiers ont retrouvé un emploi de longue durée dans les trois mois qui ont suivi. Il est vrai que pour les RMistes l'expérience est attractive. Ils peuvent cumuler leur salaire de vendangeur (environ 65 euros la journée) avec leur allocation et ils ont la possibilité d'être logés et nourris à la propriété, ou d'utiliser le ramassage par bus qui fait tous les jours la navette entre Lyon et les vignobles.


source : Catherine Lagrange (à Lyon) pour http://www.lepoint.fr

[Stéphane VILLETTE]

A l'époque de la tempête de 1999, qui avait secoué un certains nombre de département français, je ne comprenais pas que l'on ne propose pas le déboisage des forets endommagées aux Rmistes, avec les avantages cités plus haut. Le bois aurait pu être entreposé par le conseil général, qui l'aurait vendu aux familles défavorisées à moindre coût pour financer les suppléments de salaires des personnes employées.

Enfin, tout cela concerne plutôt la politique locale !

Mais, aujourd'hui, certains bois ne sont toujours pas dégagés par chez nous et certains propriétaires sont trop vieux pour faire le travail et trop "radin" pour payer quelqu'un pour le faire.

Je trouve donc cette initiative appliquée aux travaux de la vigne, très bonne.

@micalement.

Stéphane.

[Torschutz]

Il me semble que Mark Angeli a écrit que le retour à une agriculture non productiviste où l'homme et le cheval remplaceraient les produits phytosanitaires et le tracteur permettrait d'embaucher 3 millions de chomeurs. Et d'en créer malheureusement quelques centaines et dépeuplant les bureaux de l'ANPE !
A l'heure où le pétrole flambe et la France entre en récession, cette joyeuse utopie est à méditer.

Cyrille.

[Stéphane VILLETTE]

En fait Cyrille,

Je ne sais pas si c'est si utopique que cela ?! A notre échelle peut-être, mais de plus en plus de viticulteurs se sensibilisent à la culture bio ou Biodynamique.

Finalement, à chque fois que je leur pose la question du coût du retour de la main d'œuvre, plutôt qu'à l'utilisation des produits phytosanitaires, ils sont à priori d'accord pour dire que le risque de perte de récolte est plus grand, mais que le coût de production reste le même.

Ca devrait normalement faire réfléchir certaines grandes propriétés, pour qui la perte financière, peu largement entrer dans le prix des bouteilles qu'elles vendent !

@micalement.

Stéphane.