un essai "exemplaire" selon Mme Pécresse
La ministre de la Recherche Valérie Pécresse a condamné lundi la destruction d'un essai OGM "exemplaire" sur la vigne à Colmar, rappelant qu'il "avait fait l'objet d'une autorisation fondée sur l'évaluation scientifique des risques sanitaires et environnementaux".
Il s'agissait d'un "essai exemplaire, qui avait su associer autour des scientifiques" de l'Institut national de recherche agronomique (INRA) "les organisations professionnelles agricoles, les collectivités locales ainsi que les organisations non gouvernementales environnementales", a déclaré la ministre dans un communiqué.
Cette destruction qui visait des nouveaux plants de vigne porte-greffes OGM résistants au virus du court noué, affaiblit "de manière irresponsable les capacités de la recherche publique dans le domaine des biotechnologies", ajoute Mme Pécresse.
Un Alsacien connu pour son hostilité aux OGM s'est accusé lundi d'être l'auteur du saccage des 70 porte-greffes transgéniques, selon une source proche de l'enquête.
Le président de l'unité INRA de Colmar, Jean Masson, a condamné la destruction de cet essai OGM destiné à lutter contre une maladie mortelle pour la vigne et sans traitement réel.
Le court-noué est une maladie virale présente dans la quasi-totalité des régions viticoles du monde où elle provoque la mort des vignes et rend les terres impropres à la viticulture. Le virus est transmis de cep à cep par un nématode (ver du sol) qui s'alimente au niveau des racines. Les méthodes de lutte actuelles font appel à des produits chimiques très polluants et inefficaces.
AFP