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Un millésime historique pour le deuxième Printemps du Bugey

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Dim 11 Avr 2010 15:29

Le Bugey « béni des dieux » peut se réjouir : la première cuvée de l'appellation s'annonce exceptionnelle. Comme dans toute la France, les vignerons bugistes ont parfaitement profité d'une météo « extraordinaire » en 2009

Dix-neuf ans qu'ils l'attendaient, cette appellation ! Dix-neuf ans que Maxime Angelot, alors président du syndicat des vins du Bugey, avait déposé les premières demandes d'AOC auprès de l'Institut national des appellations d'origine (Inao).

Le 28 mai 2009, l'Inao, enfin, approuve le cahier des charges de l'appellation. C'est une explosion de joie dans tous les caveaux du Bugey, depuis Gravelles jusqu'à Parges ou Nattages. Et le 28 octobre, la parution, au journal officiel officialise la décision. Les bouteilles de la cuvée 2009 seront donc les premières à porter sur leurs étiquettes la mention de la précieuse AOC. Mais ce millésime 2009 sera historique dans le Bugey à un autre titre, car il s'agit d'une année exceptionnelle dans tout le vignoble français. Robert Gallet, président des sommeliers Bugey-Savoie et président du Salon de la gastronomie de Bourg-en-Bresse, le confirme : « La production des vins dans toute la France a bénéficié d'un « avantage climat » extraordinaire, puisque l'été s'est très bien passé. Il n'y a pas eu de catastrophe climatique comme un début de saison avec du gel et des pluies abondantes. Le climat s'est bien régulé sur toute l'année, particulièrement sur la fin de saison qui est très bénéfique pour la bonne maturité des raisins, la vendange s'est faite à la bonne époque en septembre, et ce bon équilibre a permis d'avoir une bonne matière première. La chance Après, travaillé par des hommes qui ont des méthodes diverses, cela permet d'avoir des vins très différents d'un producteur à l'autre ».

Est-ce que ce millésime exceptionnel va plus profiter aux blancs ou aux rouges ? « L'année 2009 va entrer de très beaux gamays. Dans cette zone centre-est et début du nord-est de la France, on est particulièrement spécialisé dans les blancs. L'ensoleillement de 2009, c'est sûr, sera beaucoup plus favorable aux vins rouges ». Est-ce que cela signifie qu'on aura sur le marché des Bugey 2009 des vins de garde ? « Dans le Bugey, on n'est pas sur des vins de type de garde, en dehors de la mondeuse et de certains terroirs en chardonnay. Mais tous les vins de pinot et de gamay sont des vins de consommation rapide, dans les deux-trois ans ».

Un conseil en tout cas, prenez vos précautions. Cette année il n'y en aura pas pour tout le monde, conclut Robert Gallet : notamment dans les manicles et les chardonnays vont pleinement bénéficier de cette nouvelle notoriété.

Patrice Gagnant

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Paroles de vignerons : « Un état sanitaire parfait »

Que pense Julien Quinard, viticulteur à Massignieu-de-Rives, de cette cuvée 2009 ? « Les blancs vont être exceptionnels, on est sur des notes très fruitées, très fleurs blanches. Les roussettes et les chardonnays seront excellents ».

Et les rouges ? « Les mondeuses vont vraiment être d'une très grande qualité et le gamay, cette année, aura beaucoup de couleur ; il est de bonne facture et pourra être laissé à vieillir deux ou trois ans ».

Quant au pinot, « c'est un rouge capricieux à vinifier pour qu'il soit de bonne présence. L'année 2009 sera très satisfaisante », mais Julien Quinard donne rendez-vous à ses clients pour la commercialisation du pinot début 2011. Pour le moment, il est encore en élevage.

Tout comme la mondeuse d'ailleurs, qu'il mettra à la vente courant 2011, et pas avant. « Je fais une vinification traditionnelle et la mondeuse est encore en élevage, c'est une tradition bugiste. Ce sera un vin tannique, assez charpenté, qu'on pourra conserver huit à dix ans sans problème ».

Un conseil de vigneron : « Je dis à mes clients d'oublier la mondeuse quelques années, puis de la carafer pour qu'elle s'oxygène ».

« De toute façon, confirme le sommelier Robert Gallet, les vins du Bugey il faut qu'ils aient fait leurs Pâques pour commencer à les boire. »

Yves Duport est issu d'une grande famille de vignerons en bas Bugey. Lui aussi constate « un état sanitaire du raisin parfait en 2009, sans pourriture. En plus, il a été très sucré, avec un équilibre parfait sucre et acidité : ça lui donne un côté fruité, bien frais ».

Par exemple le chardonnay, « un vin très équilibré cette année, fruité mais où on sent aussi l'alcool ».

Côté vins rouges, l'état sanitaire a permis une bonne macération. Pour le gamay qu'Yves Duport a baptisé « éclat de fruits », comme pour la mondeuse ou le pinot noir. Le vigneron de Groslée les élève en fûts et dans sa propriété aussi, ces deux vins s'annoncent particulièrement prometteurs. Ici aussi, on les retrouvera à la vente fin 2011.

En attendant, ce viticulteur conquis par la production bio se réjouit pour son Bugey « béni des dieux » en 2009.

P. G
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Re: Un millésime historique pour le deuxième Printemps du Bugey

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Dim 25 Avr 2010 08:37

La foule envahit Lagnieu pour fĂŞter le Bugey et ses vins


Huit à dix mille visiteurs sont venus hier de toute la région célébrer le terroir bugiste et un millésime exceptionnel

Il faut imaginer Lagnieu il y a un peu plus d'un siècle, une commune cernée par les vignobles. Car le vin était alors la principale activité locale, tout du moins avant l'invasion du phylloxera dans les années 1870-1895, comme le raconte Charles de La Verpillière, le député de la circonscription et enfant de la ville. À l'époque, la vigne remontait jusqu'à mi-pente dans la montagne.

Plus tard, lorsque les premières grandes entreprises se sont installées, comme Saint-Gobain dans les années 1920-1930, les gens d'ici ont malgré tout gardé quelques rangs de vigne, dans lesquels ils montaient sur des charrettes tirées par des chevaux.

Alors, que le Printemps des vins du Bugey fasse étape cette année, pour sa deuxième édition, à Lagnieu, c'est un peu un retour vers ces temps où les ouvriers de la localité, après une longue journée de labeur, remontaient dans leur grangeon.

La place de la Liberté a été hier le cœur de la fête. La place et ses tilleuls, autour desquels une quarantaine de producteurs ont installé leurs stands, les officiels en cortège sont venus saluer chaque exposant.

Et tout au long de la journée, batucada, harmonie municipale, des accordéonistes et un diable sur ses échasses, l'école du cirque de Lyon, ont animé avec chaleur et bonhomie cette grande fête du terroir.

Les visiteurs, eux, sont venus de toute la région. De Lagnieu et de ses environs tout d'abord, surtout le matin, puis du Bugey et de toute la région, le Rhône, la Savoie, la Saône-et-Loire, à mesure que l'après-midi avançait.

Des visiteurs, curieux et connaisseurs, à l'image du préfet Régis Guyot, venu saluer une « production d'excellence » issue d'une relation étroite « entre un territoire et ses hommes », et « tous ceux qui cherchent à aller plus loin dans la qualité ».

« J'aime bien le cerdon pour son côté pétillant, aérien et fruité, et la noblesse du chardonnay », poursuit le préfet, tandis que pas très loin, Laurent Boyer, un œnologue savoyard, vante des vendanges 2009 « magnifiques qui vont donner un grand millésime ».

Quant à la quarantaine de producteurs qui avaient pris la route de Lagnieu, ils n'ont eu qu'à se réjouir du succès du Printemps. Hier au soir, les organisateurs estimaient en effet à huit ou dix mille le nombre de personnes qui ont fréquenté la place de la Liberté transformée en village viticole (NDLR : l'an passé à Belley, l'estimation était de l'ordre de cinq mille).

Et parmi eux beaucoup d'acheteurs, attirés autant par les couleurs et les bruits de la fête que par la certitude de rentrer dans leur cave des vins exceptionnels…

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Re: Un millésime historique pour le deuxième Printemps du Bugey

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Dim 25 Avr 2010 08:38

Les vins du Bugey : mode d'emploi par les sommeliers de France

Qui mieux que les experts de l'Union de la sommellerie de France peut décrire les particularités des vins du Bugey ? Robert Gallet, le président de l'antenne Bugey-Savoie et ses collègues, décryptent les bouteilles qui pourront être servies d'un bout à l'autre d'un repas.

Appellation d'origine contrôlée depuis 2009

Le Bugey de Brillat-Savarin (homme politique et gastronome du XIXe siècle) peut être fier de lui. Il a enfin décroché son Appellation d'origine contrôlée. Selon les œnologues, « c'est la reconnaissance d'un savoir-faire, d'un travail. Dans le Bugey, on trouve une belle diversité, une belle palette de vins : blancs, rouges, mousseux bruts et cerdon. Il faut savoir que la production locale n'a été commercialisée qu'à partir des années 1960. Aujourd'hui, on recense dans le Bugey environ 250 hectares de vignobles. »

Malgré l'importance de cet AOC, il n'est pas inutile de rappeler qu'il n'a pas changé du jour au lendemain la qualité de la production. Les bouteilles produites avant 2009 n'ont pas l'AOC mais n'en demeurent pas moins d'excellents produits.

Quatre crus, véritable vitrine du Bugey

Les quatre crus issus de la vallée bugiste indiquent un niveau de qualité supérieure, une reconnaissance du terroir. Ces noms de prestige sont manicle, roussette, cerdon ou montagnieu.

Différents cépages aux goûts uniques

De nombreuses variétés de vigne, aux caractéristiques gustatives propres, poussent sur les terres bugistes. Importé de Bourgogne, le chardonnay, de par sa fraîcheur, est idéal pour un apéritif ou une entrée. Il pourra être vieilli durant 4 à 5 ans maximum.

L'altesse donne un vin blanc « minéral, floral, qui prend de l'ampleur au fil des années ». À servir avec un poisson par exemple. Les gamays sont « très fruités, gourmands même » et le pinot se caractérise par sa « finesse » et des fruits plus mûrs.

Cousine de la syrah de la vallée du Rhône, la « mondeuse » constitue un cépage rustique originaire des montagnes savoyardes. Parfait pour une viande.

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