par julien dubertret » Mer 22 Sep 2010 14:14
J'ai organisé hier pour des hôtes de ma mère une petite dégustation du domaine !
Bourgogne rouge 2005 / Bourgogne rouge 2007
Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Chaignots 2007
Nuits-Saint-Georges 1er cru Les Vignes rondes 2007
Gevrey-Chambertin 1er cru (jeunes vignes des Ruchottes) 2007
La soirée était plus qu'agréable, les vins se sont très bien goûtés. J'avais peur que le bourgogne 2005 soit fermé, il s'agit de vieilles vignes, et je trouve que ce vin a besoin de temps. Mais là , j'étais ravi, le vin était particulièrement expressif, avec une petite note de violette, dans un ensemble poudré remarquable. Ce vin gagne a être attendu encore deux trois ans mais offre déjà un réel plaisir. Le 2007 marquait un poil moins de complexité et une légère sécheresse en finale. En situation de repas il a repris de l'élégance et se mariait très bien avec le canard, cela faisait ressortir un joli fruit sur la groseille acidulée.
Les deux nuits premiers crus furent servis côte à côte, ils sont d'ailleurs séparés sur le terrain que par un petit chemin de terre. C'est toujours étonnant de voir comme à un chemin de terre près il y a tant de différence. Les vignes rondes est serré, dans un puissance tannique et terreuse, très Nuits-Saint-Greorges du sud. Les Chaignots est quand à lui exhalité, tout en parfum, avec une belle fraicheur, et de la minéralité. Ma préférence va encore une fois au Chaignots mais je serai curieux de goûter un Vigneronde évolué, je n'en ai pas eu la chance.
Le Gevrey était magnifique, très typé gevrey, avec ce volume sphérique de la bouche, et toutes les touches épicées qui viennent ouvrir le paysage gustatif. Beaucoup de longeur, de charpente et de puissance, mais avec cette gentillesse d'un grand seigneur de bourgogne. Le vin vous prend sous son aile avec amitié, et c'est sur la longeur que l'on sent la force de la pate qu'il a posé sur vos épaules !
Donc un grand plaisir et une joie de pouvoir goûter aussi bien des vins, alors qu'ils sont dans leur prime jeunesse, peut-être l'atout (un des seuls?) du millésime 2007.
Nous avons fini par un Cru Barréjats 1995 (je ne peux pas résister à un peu de sucre, surtout s'il est naturel !) Un bonheur, avec une complexité sur les zest, les écorces d'orange, un équilibre et une longueur remarquable, hmmmm
Julien
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