Bonjour Ă tous,
je pense avoir déjà répondu à cette question via d'autres fils mais histoire de concentrer les réponses au même endroit voici mon ressenti.
Oui la Bourgogne me fait encore rĂŞver car elle est mon premier amour et que comme un vieux couple on se chamaille
J'ai abandonné depuis longtemps l'idée de vouloir accéder aux domaines et cuvées les plus prestigieux sur le papier, j'ai également abandonné des domaines où j'étais allocataire et ce depuis quelques millésimes déjà car financièrement je ne m'y retrouvais plus. À noter que les domaines délaissés sont ceux pour lesquels j'ai aussi constaté le plus de variations parmis mes bouteilles conservées toutes de la même facon.
J'ai eu la chance de boire des Echezeaux, Clos Vougeot, etc... que mon père ou mes oncles avaient achetés dans les années 80. Bien que ce n'était pas donné à cette époque cela restait "accessible" vis à vis des salaires de l'époque, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui (et depuis pas mal d'années). J'ai eu de grandes émotions qui ont participé à la création de ma passion pour le vin mais j'ai aussi eu des déceptions, comme vous tous, pour diverses raisons.
J'avais, comme beaucoup d'autres ici je pense, la règle des 100 euro maximums pour une bouteille. Mais cette règle me poursuit depuis pas mal d'années et il faut reconnaître qu'avec l'inflation et l'évolution des coûts en général cette limite doit être revue à la hausse (120-130 euro) pour être consistent. Il faut être honnête avec soi-même et reconnaître que si nous étions nous même viticulteurs nous augmenterions nos tarifs, ne serait-ce que par rapport aux hausses incompressibles. Mais ceux qui ont doublé/triplé/.... leurs tarifs grand bien leur fasse s'ils continuent à vendre leur production sans peine.
Ceci étant dit où en suis-je aujourd'hui dans ma passion ? Je continue d'acheter des vins de Bourgogne en réalisant la (quasi) totalité de mes achats, pour les rouges, sur 1 seul domaine qu'il m'est inutile de citer. Humainement (éthique) et émotionnellement j'y trouve mon compte. Pour les blancs les derniers millésimes ont été compliqués à acquérir mais j'espère pouvoir passer à Meursault au premier trimestre 2023. Bref des domaines familiaux (important) qui sont dans la transmission mais aussi dans l'inovation permanente à la vigne comme aux chais. Tout n'est peut-être pas parfait mais les efforts faits depuis de nombreux millésimes sont absolument remarquables et se reflètent dans le verre. Ce que je veux dire ici c'est que, comme dit par Jean-Luc, la prise de risque, qui doit être cohérente par rapport à la philosophie d'une domaine, mérite d'être reconnue et récompensée.
Pour le reste sans surprise mes achats se concentrent pour les rouges sur le Piémont où l'on peut prendre son pied à prix abordable. À Bordeaux j'ai fait aussi quelques achats en rouge dans une optique de vieillissement mais aussi des Sauternes que j'adore. En blanc, il me semble compliquer de trouver une alternative au chardonnay. Je pense reprendre à l'occasion quelques vins issus de raisins carricantes de l'Etna qui offrent un beau profil gastronomique sur les poissons et le fenouil entre autre. Les rouges de l'Etna ne sont pas en reste mais nous ne sommes pas au niveau des beaux pinots bourguignons.
Amicalement,