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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Une sacrée famille. Vignerons de père en fils et fille, leur vin offre le meilleur rapport prix-plaisir de la Bourgogne. Un atout qu'ils savent exploiter.

Si pour un vigneron, réussir sa vie, c'est transmettre à ses enfants, la famille de Bertrand Devillard fait un parcours sans faute depuis le XIIe siècle lorsque ses ancêtres étaient déjà propriétaires à Mercurey. En 1934, son grand père, le marquis de Jouennes produisait la première bouteille de vin rouge sous l'étiquette Château de Chamirey. Aujourd'hui Bertrand Devillard passe la main à son fils Amaury et à sa fille Aurore. Il était aux commandes depuis 1967. Modèle de vigneron à la bourguignonne, adepte des petits rendements, des vendanges à la main, d'un tri sévère, d'une maturation phénolique accomplie, Bertrand Devillard aime les vins équilibrés, structurés, purs et irréprochables. Il possède trois vignobles : le domaine des Perdrix (12 hectares en côte de Nuits, dont 6 en grands crus), le château de Chamirey (37 hectares de mercurey, dont 15 en premier cru), et 2,37 hectares en givry-villages.

Pas de grands crus dans le Chalonnais

«La Côte chalonnaise est un peu la belle oubliée de la Bourgogne, explique-t-il. A cause de la géographie d'abord: de Beaune on passe directement dans le Mâconnais, en évitant la Côte chalonnaise, qui n'est pas située dans la même vallée. A cause de son histoire humaine, aussi, avec la présence du bassin minier à proximité. Pour fournir les mineurs, on a planté des cépages gamay et aligoté qui produisaient beaucoup, au lieu du pinot et du chardonnay. D'autre part, il n'y a pas de grands crus dans le Chalonnais. Et enfin les appellations de la Côte d'Or ont été consolidées en accolant leur nom de Nuits à Saint-Georges, par exemple, ou de Gevrey à Chambertin et les autres... Avec la crise, la Côte chalonnaise dispose d'une bonne carte à jouer, elle offre le meilleur rapport qualité-prix-plaisir, des vins purs de fraîcheur et d'équilibre...

Les vins emblématiques de la maison : le Clos du Roi rouge, et la Mission, 1,8 hectare de blanc sur un patchwork de terroirs calcaires et d'argiles rouges à forte teneur en fer. «Vigneron, ajoute Bertrand Devillard, c'est le seul métier que je connaisse qui me permette de vivre à la campagne et de connaître le monde entier...

Jean-François Chaigneau
http://www.lefigaro.fr

[Stéphane VILLETTE]

A noter, pour ceux qui le sauraient pas que la famille Devillard est aussi propriétaire (depuis 1996, me semble-t-il ?) du Domaine des Perdrix !

J'ai croisé les Amaury et Aurore Devillard à Paris. Accueil très sympathique et invitation au domaine, pour déguster sur place !

@micalement.

Stéphane.