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Le vin biologique de Provence prend de la bouteille

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Mar 3 Fév 2009 10:22

Douze ans que Correns cultive sans relâche son vin bio. Tel un sacerdoce. Au nom de l'authenticité et de la qualité du terroir. Valeur refuge en ces temps de standardisation alimentaires. Vitrine du naturel, le salon annuel Biovins est l'occasion de le revendiquer. Faire connaître ce savoir-faire auprès des cavistes, grossistes et restaurateurs du secteur. Le travail de vingt-quatre vignerons qui exploitent dix AOC distinctes sur la région s'en trouve ainsi récompensé. « Face à la concurrence de nouveaux pays producteurs, l'agriculture biologique et raisonnée s'inscrit sur un créneau porteur », selon la famille Fayard, du Château Sainte-Marguerite. Si la productivité à l'hectare n'atteint celle des méthodes traditionnelles qu'au prix d'une main-d'oeuvre abondante, les résultats obtenus sont désormais au rendez-vous. « Les qualités gustatives des vins bio sont aujourd'hui bien présentes. Des saveurs plus authentiques qui attirent le client », explique Rémi Bailly, caviste venu faire son marché depuis Sisteron... Les vins « verts » représentent jusqu'à 30 % de ses ventes et ne cessent de prendre davantage de parts. Les viticulteurs varois s'engouffrent ainsi dans la brèche de ce marché en pleine expansion.

Marché en plein développement

Peu importent les surcoûts liés à la production, la valeur ajoutée que représente le biologique devient aujourd'hui inestimable. Un travail de longue haleine qui porte ses fruits après quatre à cinq ans de reconversion. Et le vin biologique de connaître dès lors un franc succès. Auprès des restaurateurs, dont la demande va croissante au fil des ans. Comme Patrick Schwartz, patron du Gourmandin au Luc, qui propose 6 % de vins bio sur sa carte. Il ne va pas s'arrêter en si bon chemin et « espère développer son offre ». Le tout dans une gamme de prix presque similaire aux produits issus d'une viticulture dopée aux engrais. Même s'il faut parfois compter jusqu'à 10 % de hausse de prix, comparé aux cultures non naturelles, la clientèle adhère. Au-delà des frontières aussi, puisqu'une part non négligeable de cette production s'exporte. Au château Margüi de Correns, près de 20 % des bouteilles partent vers « les pays d'Europe du Nord ou de l'Est... Les États-Unis deviennent aussi un marché très demandeur ». Sans chauvinisme aucun, le Roquefort aura beau être surtaxé à outrance Outre-Atlantique, il faudra toujours un vin français pour l'accompagner...

Et. C.
Var-Matin
La vérité est dans la bouteille ..( Lao Tseu )
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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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