De nombreuses personnes arrivent aujourd’hui à l’âge adulte sans jamais avoir pris le temps de déguster un vin. Le plus souvent, leur expérience se résume à des verres de piquette apportés lors d’un repas entre étudiants : “on a pris le moins cher, comme ça on en a plus”. Seulement, là où on se méprend, c’est que ce n’est pas l’intérêt qui manque, mais plutôt les occasions intéressantes.
Quand l’occasion en question se présente enfin, de belles surprises attendent leur entourage. Ce n’est pas parce qu’ils n’ont jamais pris le temps de goûter, de déguster, qu’ils n’aiment pas. Et leurs préférences sont déjà claires, et pour le moins inattendues. Étude auprès de 15 jeunes adultes dégustant un vin pour la première fois.
Un vin facile, léger
A priori, on pensera que les vins les plus complexes leur paraîtront trop inaccessibles pour qu’ils les apprécient. Vrai, en ceci que ce ne seront pas leurs vins préférés lors des premières dégustations. Des vins plus “faciles”, plus “entrée de gamme” (mais sans négliger la qualité non plus) sont beaucoup plus appréciés.
Il en va de même des vins légers. Les tanins rebutent : cette sensation astringente, sur le palais et sur la langue, déplaît souvent. Inversement, les vins doux font l’unanimité. Mais, et c’est là que l’on peut être surpris : ce ne sont pas les préférés. Tout le monde les aime, mais ne les mettrait pas en première position .
Alors, peut-on en déduire quelque chose, ou bien cette expérience ne sert-elle qu’à montrer qu’on ne peut pas généraliser ?
Blanc pour les filles, rouge pour les garçons
Voilà LA règle. Les filles préfèrent les arômes fruités et floraux des vins blancs, leur légèreté, leur fraîcheur. Les garçons préfèrent la puissance et la chaleur des vins rouges. Ainsi, une telle adore ce riesling aux arômes de pomme granny. Et celui-ci ne jure que par les vins boisés (surprenant, mais excessivement intéressant).
Sauf que ce n’est pas la règle générale. Ce n’est pas parce qu’ils sont néophytes qu’ils doivent coller aux standards et n’avoir aucun regard critique sur les vins qu’ils découvrent. “J’aime bien celui-là (le chardonnay du Languedoc), il est sympa, mais ce soir je suis d’humeur à préférer celui-là (une Corvina italienne), il est plus réconfortant”, me dit-elle. “Oui, mais celui-là (le Ribera del Duero), il me parle de soirées d’hiver au coin du feu, de films où deux hommes se retrouvent pour fumer un cigare après le dîner, j’adore”, lui répond-il.
Pendant quelques heures, il n’est pas question d’arômes, de tanins, d’acidité, de volume, de longueur… juste de découvrir, de “j’aime / j’aime pas”, de ressentis. Zéro connaissance du monde du vin, mais probablement une des dégustations les plus enrichissantes qui soient.
Source : http://www.findawine.com