On parle un peu moins de ce millésime qui, il est vrai, va tout droit vers la dénomination "d'oublié". 2006 est déjà irrémédiablement situé à l'ombre du phénoménal millésime 2005 - lors des discussions, plusieurs participants n'ont d'ailleurs cessé de comparer tel ou tel cru entre 2005 et 2006 ce qui, à mon avis, est une erreur car stylistiquement les deux années sont différentes. Mais au delà de ses qualités indéniables, le problème principal de 2006 c'est ses cotations de sortie qui en avait (déjà ) fait tousser plus d'un.. D'ailleurs, aux dires de certains participants, certains vins se trouvent déjà sur le marché à un prix inférieur de 15 à 20% au prix primeur!

Bref..
Les vins ont été ouverts environ 2h avant, non carafés. Ils ne sont PAS dégustés à l'aveugle et présentés par paires, à part pour les 2 trios d'Aiguilhe, La Maurianne, Clos Puy Arnaud / Branaire, Beychevelle et Talbot. En fin de soirée, Léoville Barton va clore tout seul la dégustation. Par ordre d'apparition:
- d'Aiguilhe
- La Maurianne (Puisseguin)
- Clos Puy Arnaud
- Sociando Mallet
- Haut-Marbuzet
- Branaire-Ducru
- Beychevelle
- Talbot
- Duhart-Milon
- Pontet-Canet
- Larcis-Ducasse
- Beauséjour-Bécot
- Clos du Clocher
- Vieux Château Certan
- Léoville Barton
Pour nombre de ces crus, il m'a semblé que 2006 représentait un tournant stylistique intéressant avec des élevages moins ambitieux (le boisé est beaucoup plus fin) que lors de certains millésimes précédents. Beaucoup présentent un fruit expressif et souvent respectueux. Par contre, les tannins sont assez féroces et certains vins sont vraiment "sur le fil" avec une acidité à la limite du mordant. Plutôt classiques, ils nécessiteront certainement une garde d'une bonne dizaine d'années.. minimum!
Ces prochains jours, j'essaierai de mettre les CR en ligne dans leurs rubriques respectives.