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[Jean-Pierre NIEUDAN]

S'ils étaient les maîtres du ciel, ils n'auraient pas fait beaucoup mieux. Peut-être une petite pluie en août mais guère plus. Les viticulteurs du Sud-Ouest, et notamment du Gers, ont connu une année 2009 pleine de promesses. Des promesses qui, si elles se confirmaient, pourraient accoucher d'un des meilleurs millésimes de la décennie.

Ce devrait être le cas pour les vins de Pacherenc qui disposent de raisins d'une qualité tout simplement exceptionnelle. Il faut se faire une raison : le moelleux 2009 pourrait devenir historique. « Il n'y a pas d'équivalent dans l'histoire de Plaimont, jubile Olivier Bourdet-Pees, le directeur technique. Nous avons connu des conditions météorologiques époustouflantes. Pas un grain n'est pourri. »

Une seule déception, le rendement n'est pas au top. Alors, pour que le rendu soit vraiment fabuleux, les producteurs gersois ont établi un plan de ramassage stratégique.

Petite prise de risques

« Nous avons vendangé la moitié de la récolte pour assurer le coup, détaille le spécialiste. Normalement, nous avons quatre étapes de ramassage chaque automne. Là, nous attendrons décembre pour finir la récolte. Ce sera du 50 % pour octobre et du 50 % pour décembre afin de s'assurer des stocks de nos grands niveaux de vins. C'est tellement immense que l'on peut se permettre de prendre des risques. »

Dans une moindre mesure, les vins rouges de Saint-Mont et surtout deux de Madiran devraient faire partie des grands millésimes de ce début du XXIe siècle. Ils flirtent avec le cru 2008 pour les premiers et le 2001 pour les seconds. Soit du haut niveau.

« Nous avons eu deux mois et demi sans aucune pluie et de bonnes chaleurs en journée. Ce qui a sauvé le millésime, ce sont les nuits fraîches », explique Olivier Bourdet-Pees. Du coup, les vins seront éloignés du profil aromatique de 2003 où la canicule avait frappé la France et ses vignes.

Rendements corrects

Pour les blancs de Saint-Mont, le stress hydrique a quelque peu contrarié la vigne. « Nos plus grands vins se feront sur les pentes Nord, sur les vignes moins exposées au soleil », précise le technicien des Producteurs Plaimont.

Pour les autres raisins, ceux exposés au Sud, ce devrait être plus mitigé. C'est la seule fausse note d'un millésime, qui sur toute la façade océanique, est annoncé comme un très grand. Les oenophiles peuvent piaffer d'impatience. Surtout que les rendements devraient être corrects.

jean-charles galiacy
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