Pour Roger Torreilles, la diminution des volumes appelle une nouvelle politique viticole.
S i la production de vin régionale est d'environ 14 millions d'hectolitres, celle de notre département ne devrait pas dépasser cette année, baisse de rendement oblige, les 700 000 hectos. Ce qui suscite une certaine inquiétude au sein des structures viticoles contraintes de rationaliser leurs coûts et d'envisager à l'avenir quelques rapprochements. Mais également un repositionnement au niveau régional.
Pour Roger Torreilles, vice-président du Comité interprofessionnel des vins du Roussillon, président de la cave de Baixas et conseiller régional : "Si on prend l'exemple de notrestructure, avec l'apport de 9 000 hectos supplémentaires à Dom Brial suite à notre fusion avec la Baixanenque, ce volume a permis de compenser en quelque sorte le déficit hydrique. Nous avons donc pu maintenir notre potentiel. Il en va de même avec le rapprochement entre Dom Brial et la cave de Pia. De nouveaux apports qui nous permettent de passer le cap". Plus globalement, celui qui fut pendant plus de quinze ans responsable de l'agriculture à la région analyse la position quelque peu minoritaire de notre département au sein d'une zone viticole qui brasse d'importants volumes avec des rendements à l'hectare nettement supérieurs : "Nous devons, dans l'urgence, nous pencher sur la valorisation de nos vins roussillonnais. Car nous sortons en moyenne 34 hectos par hectare contre plus de cinquante au niveau régional. Avec nos appellations d'origine et nos vins doux naturels, nous bénéficions de spécificités reconnues et d'un statut particulier. Nous devons, à ce titre, obtenir une reconnaissance à part dans la hiérarchisation des vins du Languedoc-Roussillon. Concernant la communication, nous devons avoir une démarche adaptée à nos produits afin que nos vins soient reconnus au même titre que les pic saint- loup, les faugères et les saint- chinian. Pour cela, il faut un redéploiement des moyens et la mise en place d'une réflexion professionnelle qui nécessite peut être une recomposition de la viticulture départementale".
J.-P. P.
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