Ton analyse est juste Vincent.
En fait, on voit avec La Janasse ce que l'on constate à Bordeaux depuis des lustres : l'effet de la note (celle de Parker en l'occurence). Maintenant, cette région a-t-elle le potentiel (client, renommée, assise financière des domaines...) pour posséder un nombre important de domaines spéculatifs ? j'en doute et il en existe déjà ; aussi, le jeu (qui se comprend) d'augmenter inconsidérément ses prix et de ne point les redescendre ensuite si le millésime ou la note sont moindres, semble risqué.
L'approche du domaine Charvin, auquel j'ajouterai ( mais faut-il le dire?

) Bernard Faurie et quelques autres, est bien la meilleure si nous, clients, demeurons fidèles.
Après, et c'est bien là le problème, certains sont prêts à mettre des fortunes pour acquérir les meilleurs vins du moment (ou les mieux notés) quel qu'en soit le prix (qu'il s'agisse du jeune amateur qui achètera la bouteille de ses rêves au prix de privations ultérieures, ou du chinois qui va dépenser des miliers d'euros pour 3 fioles de Pétrus qui ne seront jamais bues et participer à maintenir une bulle spéculative sur les grands crus); est-ce à blâmer ? non, je ne crois pas, surtout s'il s'agit de "jeunes" amateurs n'ayant pas eu la chance de connaître la période où les grands domaines pratiquaient une politique tarifaire sage (de la même manière qu'il serait hypocrite de blâmer aujourd'hui la Chine, l'Inde ou le Brésil de polluer autant que les Etats-Unis et l'Europe sous prétexte que la planète en souffre....alors qu'aux siècles derniers ces derniers pays ont bâti leur puissance en faisant pareil).
Cela dit, j'espère que 2008 et 2009 s'apparenteront à 2002, au niveau tarifaire (dans le bordelais)... j'en doute mais suis certains qu'on aura quand même de belles opportunités. A nous de les saisir

et de se refiler les bons plans.
Franck.