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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Un orage de grêle très violent a traversé, le 11 mai dernier, plusieurs appellations girondines, dont celle des Côtes de Bourg.

Sur cette dernière, 650 hectares, sur 3.900 en production, ont été touchés plus ou moins gravement, et plusieurs exploitations ont perdu de 50 à 80% de leur récolte.

Conscient du préjudice subi par ces viticulteurs, le syndicat viticole des Côtes de Bourg a imaginé un système de solidarité: certains producteurs, non touchés par la grêle, pourront donner une partie de leur récolte, au moment des vendanges, à des voisins sinistrés, et en manque de vin pour ce millésime. Bien entendu, un contrôle rigoureux, pour ne pas dire sourcilleux, encadre ces dons de vendanges, lesquels seraient, en d’autres temps, interdits par la loi.

Cette idée généreuse a vite fait son chemin, et séduit à la fois les élus et l’administration concernée; le 10 septembre dernier, le conseil national de l’INAO, institut national des appellations d’origine, a voté sa bénédiction, et le premier coup de sécateur de la «cuvée solidaire» a été donné jeudi au Château de La Grave, en présence des responsables de l’appellation.

Selon les premiers chiffres, une quarantaine de donateurs pourraient offrir un volume total équivalent à 8.000 hectolitres de vins, à une quarantaine de receveurs. Mais les vendanges ne font que commencer dans les rouges, et c’est seulement à la fin que l’on pourra comptabiliser avec précision les raisins de la solidarité.

Peut importe en réalité le volume exact, ce qui compte c’est l’esprit de la méthode. «On va essayer que tout le monde soit servi au pro rata des besoins de chacun. Mais dans tous les cas, c’est une première en France» annonce Didier Gontier, directeur du syndicat viticole des Côtes de Bourg. Tout porte à croire que cette opération sera recopiée ailleurs, et pourquoi pas dans d’autres domaines agricoles que celui de la vigne. C’est le vœu des élus girondins pas fâchés à cette occasion de mettre en avant la solidarité des vignerons du cru.


http://www.lejournalduvin.com/actualite ... 448.FR.php

[Patrick]

Je n'ai pas entendu une seule de ces propriétés se plaindre depuis la grêle. On trouve une solution professionnelle à un problème professionnel... voilà qui est très professionnel, chapeau!

[Frédéric B.]

Patrick,
J'ai beau retourner votre message dans tous les sens, je ne le comprends pas. Que vouliez-vous dire?

[Patrick]

Qu'il n'est pas nécessaire de mettre ses problèmes sur la place publique pour les résoudre...

[Frédéric B.]

Qu'est-ce qui vous dérange, la solidarité comme valeur, ou le fait que celle-ci ait été portée aux regards de tous?
J'ai du mal à m'expliquer ce genre de message, et le fait qu'un acte de solidarité puisse déranger.

[Patrick]

Je crois que les réponses sont dans vos questions non?

[Frédéric B.]

Si c'est le cas, aucune des deux options ne me semble estimable.

[Stéphane VILLETTE]

Patrick,
Tu seras gentil de ne pas nous rechanter la chanson, ici.
Merci d'avance.
Stéphane.

[Patrick]

Il n'y a pas de quoi Stephane. Je suis solidaire.

[Vincent R.]

tout le monde reste serein et calme

Tous ceux qui lisent le net de fond en comble savent ce dont parle Patrick et il est inutile et mal à propos de relancer la discussion ici.
La position défendue par Patrick est tout à fait compréhensible et le message ci dessus propose une solution mettant en avant un coté professionnel effectivement séduisant.
Dans toute prise de position, il y a le fond et la forme, et ce qui nous intéresse ici est ce qui se passe en ce moment dans les cotes de Bourg
Pour le reste, ce qui a été fait est passé, n'y revenons plus

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Les viticulteurs ont partagé leurs vendanges

La mise en place du volume de solidarité suite à la grêle de mai est un succès. Les vignerons ont répondu présent

Les vendanges sont finies en Côtes de Bourg. Pour certains, les pertes sèches sont bien là suite à l'épisode de grêle du mois de mai. Ce constat aurait pu être catastrophique sans le combat de l'appellation Côtes de Bourg pour obtenir le droit de mettre en place un volume de solidarité pour les viticulteurs sinistrés. Aujourd'hui, un premier bilan du volume de solidarité indique que sur le terrain les vignerons ont répondu présent.

680 000 bouteilles

À la date du 12 octobre, 18 transferts entre propriétés avaient eu lieu. Pour mémoire, 6 hectolitres au-delà du rendement autorisé cette année, 54 hectolitres par hectare, pouvaient être donnés aux exploitations touchées par la grêle. En 2009, le peu de pluie a donné un raisin qui avait peu de jus. Les volumes récoltés ont donc été en deçà d'une année normale. Cependant 510 hectolitres ont été transférés à la date du 12 octobre, soit environ 680 000 bouteilles. Un résultat encourageant si l'on considère qu'à cette date toutes les vendanges n'étaient pas rentrées.

Pour Didier Gontier, directeur de la Maison des vins des Côtes de Bourg, ce premier point sur le volume de solidarité est réjouissant : « C'est quelque chose de vraiment réconfortant que de savoir que la solidarité existe toujours. Nous sommes ravis d'avoir pu obtenir dans un délai imparti aussi court l'autorisation d'une telle mesure. »

Traçabilité exemplaire

L'appellation est bien consciente qu'elle devra se montrer exemplaire dans la traçabilité des transferts. Des notions administratives et législatives sont d'ailleurs venues compléter la procédure validée par l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao) et les douanes. Les volumes échangés seront commercialisés sous la marque des Côtes de Bourg et non celles des châteaux. Une indication « volume de solidarité » pourrait même figurer sur l'étiquette. « Les vins devront être isolés et vinifiés à part. Il existe des contraintes que nous n'avons pas vues depuis le départ. Il faudra tirer les conséquences pour faire évoluer ce volume de solidarité. »

Le retour sur expérience du volume de solidarité servira certainement au débat à l'Inao sur le volume complémentaire individuel pour les viticulteurs.

Kévin Lavoix
http://www.sudouest.com/accueil/actuali ... 82117.html