Avec une nouvelle semaine de beau temps, les vendanges se poursuivent en Gironde sous le soleil et avec le sourire.
Il se confirme que le millésime 2009 sera de bonne, voire d’excellente qualité à Bordeaux, tant pour les vins blancs secs, que pour les rouges. Cela redonne un peu de moral aux viticulteurs, très affectés par la mévente, et les conséquences d’un environnement économique, peu profitables à de gros achats de vins dans le monde, à l’exception du marché chinois.
A titre d’exemple, on retiendra qu’au cours de la campagne de commercialisation 2008-2009, le prix moyen d’un tonneau de 900 litres de bordeaux rouge a été payé 958 euros à la propriété. C’est une régression par rapport aux années 2002 et 2003 où ce même tonneau de vrac se payait plus de 1.000 euros. De nombreuses propriétés se retrouvent donc dans l’incapacité de faire face aux charges, aux remboursements, aux taxes et aux cotisations.
Paradoxalement, le tonneau de 900 litres de bordeaux blanc, est au plus haut, à 1.200 euros de moyenne, ce qui est le prix de vrac le plus élevé du 21ème siècle. Le marché du blanc sec ayant nettement rebondi, comme celui du rosé, depuis deux ans, plusieurs vignerons bordelais se lancent dans la production de ces vins, au détriment de rouges dont le prix n’est plus rémunérateur.
Enfin quelques lueurs d’espoir éclairent ces vendanges en Gironde, avec l’annonce d’une possible reprise économique courant 2010, et l’impact qu’aura l’image d’un excellent millésime 2009.
Sachant que les Etats Unis vont devenir à terme le premier marché de consommation de vins, une délégation bordelaise s’est rendue aux USA; l’objectif est de faire la promotion des vins de Bordeaux, vendus là -bas à moins de dix dollars, et connus pour leur rapport prix/qualité attractif, malgré la concurrence féroce des vins américains et de l’hémisphère sud.
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