Chez Paul Goerg à VERTUS, pas de façade avantageuse ou de publicité tapageuse.
Paul Goerg joue la finesse et l'exception en se basant avant tout sur le chardonnay
KĂ–HNNEN Sie Paul Goerg ?
Renommé de l'Allemagne aux États-Unis en passant par de nombreux pays anglo-saxons, le champagne Paul Goerg est quasi inconnu en France. Du moins chez les néophytes. Les fins connaisseurs, eux, l'ont déjà testé et connaissent sa valeur.
Entre les mains du directeur, Jean-Philippe Moulin, une liste impressionnante de médailles décrochées rien que cette année par ses différents crus. Médaille d'or au Mondial de Bruxelles pour le Brut tradition Premier cru. Encore de l'or au concours général à Paris pour le Brut Millésimé 2002 Premier Cru. Une kyrielle de distinctions en argent… C'est bien simple, la maison a renoncé à les accrocher aux murs car elle finirait par manquer de place !
Une des plus anciennes marques champenoises
Fier de son positionnement sur les podiums mais surtout auprès de ses clients - restaurateurs, cavistes et amateurs éclairés - le champagne Paul Goerg l'est d'autant plus qu'il ne fait pas partie des plus anciennes marques champenoises.
Certes, la première date inscrite à l'historique est 1876. Il s'agit de la date à laquelle un certain Paul Goerg devient maire de Vertus.
En 1950, un groupe de vignerons développe leur savoir-faire et constitue une gamme autour du chardonnay. Ce n'est que 34 ans plus tard qu'ils donnent un nom à ce champagne et choisissent Paul Goerg, en hommage à ce promoteur des terroirs.
Aujourd'hui, les cuvées Goerg sont issues de 120 hectares de vignes situées exclusivement sur Vertus mais dans des zones distinctes : une plus au Sud, l'autre proche des grands crus.
Si la maison ne propose pas de visite de cave, elle invite à la dégustation. Celle-ci révèle l'apport des terroirs : caractère et rondeur pour les vignes du Sud, note minérale pour les sols crayeux. « Nos champagnes sont à dominante chardonnay : pas moins de 60 %, insiste Jean-Philippe Moulin. Ce que nous recherchons avant tout c'est l'élégance, la fraîcheur et la finesse. »
Autre particularité des Goerg, aucun vin ne sort avant trois ans. Dans le cas de la cuvée Lady, ce sont même huit années de vieillissement en cave pour aboutir à l'alchimie parfaite de 85 % de chardonnay et 15 % de pinot noir. « À 6 ans, un millésime fait un joli apéritif. À 10 ans, on l'associera avec une belle poularde demi-deuil. À plus de 15 ans, on le prendra après le repas avec un cigare léger ». Jean-Philippe Moulin résume ainsi les différentes vies de son vin. Un vin qu'il veut fabriquer comme la dentellière à son métier. En fignolant l'ouvrage, Andreas Larsson, l'un des plus grands sommeliers du monde ne s'y est pas trompé. Alors qu'il devait trouver l'accord parfait entre 15 recettes des plus grands chefs du monde et 15 vins, il a sélectionné deux champagnes dont Paul Goerg. Son Blanc de blancs était distingué pour accompagner une recette de Ferran Adria, chef du restaurant elBulli, meilleur restaurant du monde en 2006, 2007 et 2008.
Excusez du peu.
Stéphanie Verger
http://www.lunion.presse.fr/index.php/c ... e_vieillir