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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Le vin d'Auvergne est reparti à la conquête de sa réputation. Avant l'arrivée du Phylloxéra, au début du XXe siècle, 45.000 ha étaient cultivé et exportés.

L'insecte américain, le Phylloxéra, est passé par là, puis des pratiques douteuses. La guerre aussi. L'exode rural enfin.

Le savoir-faire perdure pourtant la réputation reste à reconquérir. Le jeune 'nologue Philippe Gallon s'est installé dans la région en vue de ce défi. Il conseille les vignerons et partage sa passion avec les curieux durant la haute saison. Hier, rendez-vous était pris aux Martres-de-Veyre, devant la cave Pradier. (*)

« Un nouveau vigneron s'installe tous les deux ans, note l'oenologue. Aujourd'hui, la vigne couvre 1.000 hectares du département. La moitié est exploitée par des vignerons amateurs. L'autre, par des vignerons professionnels. Ces derniers sont formés et ils ont le souci de créer un vin typique ».

Durant la balade, l'oenologue explique que le sol volcanique est propice à la fabrication du vin. De plus, pluviométrie, ensoleillement, altitude, les paramètres sont réunis pour faire un bon raisin donc un bon vin.

Trois cépages constituent le patrimoine viticole auvergnat: le gamay, le pinot noir, le chardonnay. Pour l'appellation vin de pays, viognier, syrah, sauvignon.

Malgré l'interdiction de proposer un vin 100% Pinot noir, le vin d'Auvergne a toutes les raisons de réintéger les tables de France et de Navarre.

Stéphanie Ména
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