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[Jean-Pierre NIEUDAN]

368 photographes de 28 pays ont participé au concours photo international organisé sur le thème de la vigne et du vin. Un succès inattendu

Daniel Boulogne n'est pas peu fier de montrer le buzz créé autour du site internet de «sa biennale»: «Depuis novembre il y a eu 26.754 visites, soit près de 600 par jour. Plus de 49.000 pages ont été lues...»

Il y avait pourtant de quoi être circonspect quand, le 14 novembre dernier, ce spécialiste en communication événementielle et culturelle, débarqué en janvier précédent dans la ville de Bordeaux, lance, sans tambour ni trompette, une biennale internationale photo consacrée à la vigne et au vin.

Daniel Boulogne, auquel la difficulté ne fait pas peur, en rajoute une louche en créant un concours 100 % internet. «Sans enveloppe, ni timbre, ni cachet de la poste faisant foi» dans le règlement du concours. C'est là, sans doute, la clé du succès de cette «première»: «Pourquoi ça a marché ? Parce que c'est ouvert gratuitement à tous», répond cet homme qui, à 54 ans, a déjà une petite expérience du net, ayant initié par le passé la Fête de l'internet.

Depuis longtemps introduit dans le milieu artistique et culturel, Daniel Boulogne oublie quand même de citer son carnet d'adresses assez fourni en attachés culturels et chargés de mission un peu partout dans le monde... Ce qui a facilité la publicité mondiale faite à l'événement. Au total, 368 photographes, amateurs et professionnels, de 28 pays ont déposé... 3.014 clichés en ligne. Pour seulement 20 retenus par les 14 membres du jury.

Inutile de préciser que celui-ci, présidé par le célèbre restaurateur local et lui-même photographe Jean-Pierre Xiradakis, et comprenant œnologues, journalistes, commissaire-priseur ou artistes, s'est sérieusement disputé pour délibérer jeudi soir dernier.

«Ça a été sportif», reconnaît Daniel Boulogne. «Les photos ont afflué de partout: d'Australie, du Costa Rica, du Japon, d'Italie, de République tchèque», énumère Maire-Pierre Servantie, chromo-architecte et membre du jury. Comme toute «première», la biennale a un peu essuyé les plâtres. «On a lancé le concours un peu tard, on a pris de court beaucoup de candidats. Ensuite, il y a eu un bug technique, avoue Daniel Boulogne. On avait oublié de préciser que les photos devaient être en haute résolution!» Plusieurs clichés ont dû être écartés.

En outre, beaucoup de professionnels ont refusé de se mélanger aux amateurs. Ce qui amènera la prochaine biennale à créer deux catégories, professionnel et amateur.

Premier prix pour un Français

Pour la petite histoire, c'est un Français, Olivier Diaz de Zaratte, qui a gagné le premier prix d'un concours qui comptait cinq catégories, illustrant les cinq principaux thèmes de la vigne et du vin: les hommes, les métiers, la récolte et la vinification, les contenants, ainsi que les lieux de dégustation. La deuxième biennale, lancée dès juin, sera organisée en partenariat avec le consulat d'Italie à Bordeaux.

Concours sur http://www.bipvv.com/

A découvrir à partir du 18 juin , notamment au jardin public.

Stéphane MORÉALE
http://www.charentelibre.com/article-11 ... cle=273531

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Olivier Diaz de Zarate, graphiste narbonnais, remporte le concours de photos

« Me fais pas sourire », une photo en noir et blanc d'Olivier Diaz de Zarate a décroché le 1er prix de la première Biennale internationale de la photographie Vigne et Vin de Bordeaux.

L'image représente une vendangeuse, avec un sourire éclatant, au milieu de vignes généreuses. Elle sera collée sur la façade d'un immeuble de Bordeaux durant tout Vinexpo, le Salon mondial des vins et spiritueux.

Des images de tous pays

Organisée par 22 Rive gauche, une agence de communication à vocation culturelle, cette première biennale a connu un succès bien plus grand que celui espérée. Plusieurs centaines de photos sont parvenues d'une douzaine de pays.

Tant d'images que le jury s'est retrouvé devant une tâche particulièrement difficile. Lors d'une première sélection, 300 photos ont été retenues et, dans ce lot, vingt clichés ont été « nominés » pour la finale. Quatre dans chacune des cinq catégories : portrait, vignes, châteaux et chais, contenants et lieux de consommation.

Le portrait de femme d'Olivier Diaz de Zarate a été choisi comme la meilleure des images. C'est donc elle qui trônera en centre-ville. La même et les 19 autres primées auront les honneurs d'une exposition toute aussi visible puisqu'il s'agira de celle, originale, des grilles du Jardin public. La mise en place de la photo géante et l'inauguration de l'exposition feront l'objet d'une réception officielle jeudi 18 juin

Cinq expositions en ville

Les photos non primées de chaque catégorie ne seront pas pour autant mises de côté. Elles seront présentées dans cinq galeries bordelaises au cours de l'été. La Biennale aura, enfin, d'heureux prolongements sur internet, toutes les photos envoyées pour le concours demeurant visibles sur http://www.bipvv.com jusqu'à la fin de l'année.

Un « pro »

Olivier Diaz de Zarate, le lauréat des lauréats, n'est pas un inconnu dans le monde de l'image, ni dans celui du vin. Photographe et graphiste, il travaille pour deux agences de communication de Narbonne, Brain Factory et les Agences du Vigneron. Ce qui le conduit régulièrement dans les vignes.

Il a envoyé 15 photographies à Bordeaux, dont une grande majorité en couleurs. C'est la « noir et blanc » qui a été choisie. Incontestablement aussi le beau sourire de la personne qui y figure. En cette période de morosité, ça redonne un peu du baume au coeur.

Auteur : J-P. V.
http://www.sudouest.com/gironde/actuali ... 41040.html