Initialement prévue à partir du 31 mai 2009, l’obligation d’indiquer la présence de résidus de produits de collage à base d’œuf ou de lait pour les vins concernés n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier 2011.
La directive 2007/68/CE publiée le 28 novembre 2008 au JO de l’Union européenne prévoyait l’obligation à partir du 31 mai 2009 de mentionner pour les vins concernés la présence de composés issus de produits de collage à base de caséine ou de protéines d’œuf (albumine ou blanc d’œuf). A quelques semaines de l’entrée en vigueur, Bruxelles a décidé le report de cette obligation. La période transitoire a été prolongée jusqu’au 31 décembre 2010.
Officiellement, la Commission européenne indique avoir voulu simplifier pour les opérateurs le calendrier des échéances fixées par la directive 2007/68/CE (qui concerne les allergènes) et par le règlement n°479/2008 (qui établit entre autres de nouvelles règles d’étiquetage liées à l’OCM). “Les opérateurs auraient été soumis à deux séries de nouvelles normes d'étiquetage: celles relevant de la directive 2007/68/CE et applicables à partir du 31 mai 2009 et celles relevant des modalités d'application du règlement (CE) n° 479/2008 applicables à partir du 1er août 2009, explique Johan Reyniers, porte-parole de la Commission. Il convient, dans l'intérêt d'une bonne administration et pour éviter des contraintes inutiles aux États membres et aux opérateurs économiques, de fixer une période transitoire unique pour l'application des deux séries de nouvelles normes d'étiquetage pour le vin. Cette période transitoire a donc été fixée jusqu’au 31 décembre 2010, aussi pour l'étiquetage des allergènes utilisée dans la production du vin”.
Plus de temps pour explorer les risques liés aux allergènes
Ce report aurait aussi pour but de permettre aux producteurs d’écouler leurs vins collés à la caséine ou à l’albumine sans changer les étiquettes et d’avoir plus de temps pour en établir d’autres avec la nouvelle mention obligatoire.
La nouvelle a en tous les cas de quoi réjouir la filière vitivinicole. Les organisations professionnelles viticoles de France et d’autres pays s’étaient déjà battues pour obtenir un sursis afin d’évaluer par des études l’allergénécité des résidus de produits de collage à base de caséine ou d’albumine. Sans cette action, l’obligation de mentionner ces produits aurait pu entrer en vigueur dès fin 2005 comme pour les sulfites.
Aujourd’hui, ce nouveau report laisse un peu plus de temps à la filière pour poursuivre son action afin d’en savoir plus sur les risques liés aux résidus de ces produits de collage. “Nous réfléchissons à la possibilité d’apporter d’autres éléments de recherches sur l’allergénécité de ces résidus dans les vins et de monter un dossier auprès de l’Union européenne”, indiquait il y a quelques semaines Jean-Claude Ruf, chef de l’unité œnologie sécurité et santé à l’OIV.
Source : Viti-net