Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Histoire du vin et de la vigne... découvrir le vin, l'aborder, s'informer ‹ Histoire de vin

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Stéphane Léger, chef du restaurant le Chassagne à Chassagne-Montrachet, après avoir décroché récemment une étoile au guide Michelin, vient de « décrocher la lune ».

Stéphane est sans aucun doute un chef talentueux mais aussi un épicurien averti. « Mon rêve était de réunir tous les producteurs de l'appellation Montrachet (Ndlr : le plus grand vin blanc au monde, qui couvre 8 hectares). C'est chose faite et je n'oublierai jamais cette soirée exceptionnelle », explique-t-il en dévoilant son menu maison, tout aussi extraordinaire que le liquide, qui va accompagner quelque 20 montrachets représentant la quasi-totalité des producteurs de ce célèbre grand cru de la Côte de Beaune. La « bonne » étoile du Chassagne a donc précipité ce rendez-vous historique auquel ont répondu présent, de nombreux (la quasi-totalité) propriétaires ou producteurs de montachet et de quelques journalistes et spécialistes de renom comme Denis Hervier et Michel Béthane ou encore Thierry Gaudillère, notre confrère de Bourgogne Aujourd'hui.

Le nirvana

« De ma vie, c'est la seconde fois que je participe à une telle dégustation. C'est d'enfer », confie un vigneron du cru qui avoue tutoyer le nirvana.
Tout au long de la soirée les bouteilles et magnums de différents millésimes de montrachet ont offert de purs moments de bonheur.
Suivant les années, les riches et complexes arômes, la finesse, la puissance, le potentiel, la saveur de ce vin à la charpente solide et ferme, ont donné lieu à des débats et commentaires passionnés.
Si le montrachet possède un réel potentiel de vieillissement des millésimes récents comme 2006 et 2004 ont laissé entrevoir des nectars déjà harmonieux et séduisants. Dans le millésime 2003, on a pu remarquer que les montrachet avaient fort bien supporté la période de canicule avec des produits plein de fraîcheur et de densité aromatique. Les 2001, 2000 et 1999, tout comme les 1996, 1995, 1992 ou encore 1990, ont confirmé par leur volume et leur onctuosité que le montrachet reste le maître du monde en matière de vins blancs. En tout cas, le monde du vin bourguignon et de la gastronomie régionale a signé, en cette soirée galactique, un pacte historique. C'était le sommet du montrachet !

Gilles MATHIEU
http://www.bienpublic.com