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Bilan carbone : un plan d'action pour les vins de Bordeaux

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Ven 6 FĂ©v 2009 08:57

Comment produire plus propre ? Comment réduire l'empreinte écologique de la production du vignoble bordelais ? Quelles pistes mettre en oeuvre ? Tel était le thème principal abordé hier lors des 9es Journées techniques du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), un rendez-vous qui a lieu tous les deux ans. Près de 300 professionnels du secteur étaient ainsi réunis au Palais des congrès de Bordeaux.

Après la Champagne et avant la Bourgogne et le Cognaçais, le vignoble bordelais a fait son « bilan carbone ». Cette méthode de calcul, mise au point par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) consiste à réaliser un inventaire élargi des émissions de gaz à effet de serre (GES) engendrées par tous les processus nécessaires à l'activité viticole bordelaise : de la production de raisin jusqu'à la vente des bouteilles sur tout le globe.

Nous sommes ici dans la problématique mondiale du réchauffement climatique. Les activités humaines produisent en effet des GES (le plus important est le gaz carbonique, CO2) qui participent à l'élévation de la température moyenne de la Terre, avec tous les dérèglements possibles et imaginables. Chaque filière économique, chaque structure et chaque citoyen pouvant agir à son niveau pour limiter les dégâts, le vignoble bordelais a fait ses comptes. Nous savons depuis novembre que son bilan carbone est à 203 000 tonnes équivalent carbone (TEC est l'unité de mesure officielle). « Notre objectif est de réduire de 20 % d'ici 2020 notre empreinte écologique », ont avancé les responsables de l'interprofession. Comment « gagner » plus de 40 000 TEC qui ne seront plus, alors, envoyées dans l'atmosphère ? De nombreuses pistes sont avancées, sachant que rien n'est coercitif et que le pari ne sera gagné qu'avec l'implication volontaire de chacun.

Utiliser le port de Bordeaux

Sur le front des intrants nécessaires à la filière (premier poste d'émission de GES), un travail est mené pour alléger le poids des bouteilles. De même pour les cartons, comme l'a expliqué Philippe Deneuville, directeur chez Smurfit Kappa, spécialiste en la matière, qui possède une usine à Saint-Seurin-sur-l'Isle (Gironde).

Du côté des nombreux engins utilisés dans les processus de production, Alain Martinet, enseignant au lycée de Blanquefort, a rappelé des règles de base mais aussi l'inutilité d'avoir de gros tracteurs dévoreurs d'énergie. Sans compter, sur ce même terrain viticole, la baisse annoncée de l'utilisation des produits phytosanitaires.

Pour le volet transports, il existe aussi de nombreuses pistes d'économie. « Des milliers de camions remplis de caisses de vin sont envoyés sur les routes, notamment pour rejoindre le port du Havre, alors que Bordeaux possède un port fréquenté toutes les semaines par des armateurs internationaux », a regretté Laurence Bouchardie (notre photo), invité aux débats. « En effet, seulement 10 % des vins partant de Gironde vers la grande exportation (hors d'Europe) prennent le bateau depuis Bordeaux. » Un groupe de travail est en place pour y remédier.

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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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