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Un savoir-faire ancestral

Messagepar Jean-Pierre NIEUDAN » Sam 31 Jan 2009 17:06

Les vignobles de la maison de Belleville sont cultivés depuis cinq générations.

Depuis cinq générations, l'histoire de la famille Ferraud se confond avec celle des vins du Beaujolais. Depuis 1882, date à laquelle Philibert Ferraud quitta son village de Régnié pour s'en aller créer une maison de négoce à quelques kilomètres de là, à Belleville. Un choix qui ne devait rien au hasard : à l'époque, la commune était en train de prospérer, entre la Saône que remontaient vers Paris les péniches chargées de tonneaux et la voie de chemin de fer qui n'allait pas tarder à révolutionner les transports de marchandises et donc le commerce des vins.

D'emblée, Philibert Ferraud noua avec les meilleurs producteurs de la région des relations de confiance dont certaines ont duré jusqu'à aujourd'hui (domaine Rolland à Brouilly). Sa mission : élever leurs vins dans ses chais, puis les commercialiser en prospectant les marchés, et surtout assurer leur expédition et leur livraison à une époque où le beaujolais voyageait encore en tonneaux de 215 litres - des chars à bœufs les emportaient ainsi jusqu'aux bouchons lyonnais, alors principal débouché. Petit à petit, au fur et à mesure que les générations successives lui transfuseront du sang neuf, la maison prospérera. Pourtant, la Seconde Guerre mondiale la laissera exsangue : en zone occupée, faute de bois de chauffage, plus de 3 000 barriques ont été brûlées dans les cheminées de la capitale. Et Antoine Ferraud, maire de Belleville pendant la durée du conflit, ne dut qu'à l'aide active des cafetiers parisiens de pouvoir relever sa maison.

Mais la leçon avait porté en même temps que le vent était en train de tourner. Au début des années 60, Pierre Ferraud, qui avait pris la suite de son père, entreprit de livrer en bouteilles, décision lourde de conséquences puisqu'à l'époque, du remplissage jusqu'à la mise en place des étiquettes, tout était réalisé à la main : 800 bouteilles par jour constituait une sorte de record. Aujourd'hui, à la sortie des chaînes automatiques, on les compte par milliers.

Si elle continue de commercialiser les 10 crus du Beaujolais, la maison de négoce a élargi sa gamme au Mâconnais (Mâcon, Pouilly, Saint-Véran), aux coteaux du Lyonnais, à la vallée du Rhône et même aux vins du Midi (côtes du Tarn, comté tolosan, vins de pays d'Oc). Avec la même exigence de qualité et le même savoir-faire peaufiné patiemment cinq générations durant.

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Jean-Pierre NIEUDAN
 
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