Des rumeurs circulent actuellement, qui disent que Château Latour ferait prochainement l’objet d’une vente. Cette information, publiée par le Sunday Times, n’a pas été confirmée, mais le magazine indique que des sources, dans l’industrie du vin, affirment que la propriété serait sur le marché .
Les détails
Château Latour est pour le moment la propriété de la société Artemis, appartenant elle-même au groupe PPR, présidé par François Pinault (Pinault détient aussi la maison de ventes Christie’s, et de nombreuses marques de luxe, comme Gucci par exemple). Il semblerait que la vente soit effectuée par la banque Lazard, et on parle de prix avoisinant 150 à 200 millions d’euros (alors que des sources de la région bordelaises parlent de quelques 600 millions) pour 78 hectares de vignoble.
On s’interroge aujourd’hui sur la permanence des prix astronomiques pour les grands crus classés bordelais : s’agit t-il d’une inéluctable inflation liée à la rareté où sommes nous au sommet d’une période d’excès que la crise va brutalement refroidir? Quand on s’apprête à débourser plusieurs centaines de millions d’euros pour le Château Latour la question mérite d’être posée…
Parmi les acquéreurs potentiels, Bernard Magrez, qui contrôle déjà Pape Clément, pourrait demander des fonds additionnels auprès de personnalités comme Gérard Depardieu et Carole Bouquet, dont on connaît la passion pour les vins.
Entre rumeurs et vérité
Le Sunday Times ne semble pas avoir hésité à publier son article, mais indique que les informations que les journalistes possèdent restent contradictoires. Il n’en reste pas moins qu’une affaire de cette taille ne laisse pas le monde des affaires indifférent.
Cependant, les rumeurs sont légion à Bordeaux et il s’agit de rester prudent. On a également entendu parler d’une possible vente de la maison Christie’s pour éponger les dettes de la société Artemis, la propriétairede Château Latour. La seule certitude que l’on a à l’heure actuelle est que le groupe PPR a été touché par la crise financière qui a agité les marchés en 2008, le prix de l’action ayant chuté de 105€ au premier janvier (2008) à 45€ au 30 décembre de la même année, soit une perte de près de 60%. Cette chute n’a pas de conséquence directe sur les comptes du groupe, mais elle témoigne d’un manque de confiance des investisseurs, qui pourrait bien se répercuter sur l’avenir financier de l’entreprise. L’occasion donc de se séparer des bijoux de famille ...
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