La cave coopérative de Puisseguin et Lussac-Saint-Émilion investit 4,5 millions d'euros dans un nouveau centre de mise en bouteilles .
Soixante-dix ans, c'est l'âge de la cave coopérative des Producteurs réunis de Puisseguin-Saint-Emilion et Lussac-Saint-Emilion. Elle est née en 1938 mais son anniversaire ne sera fêté que l'an prochain. Alain Laborie, son président, et Benjamin Maison, directeur, s'y préparent. Moins pour marquer le coup que pour prolonger la démarche engagée - 4,5 millions d'euros ont été déboursés pour réhabiliter 3 000 m2 de bâtiments - et construire un centre de mise en bouteilles ultramoderne sur 1 200 m2, l'actuel accusant ses trente ans d'âge (il servira d'entrepôt). Les travaux de construction ont débuté en mai et devraient se terminer en avril. Mais dès janvier, la nouvelle ligne de mise en bouteilles sera opérationnelle ; la phase étiquetage étant programmée au printemps.
Cet investissement lourd correspond à une demande des clients de plus en plus exigeants sur les normes. Mais il s'inscrit également dans le prolongement d'actions menées par les responsables de l'établissement et soutenues par ses adhérents. Soit, en résumé, la volonté d'améliorer la qualité de la production.
« Notre cheval de bataille », confirme Alain Laborie, à la tête de la cave depuis 2006. Ainsi, 600 hectares sur les 1 000 exploités par les 145 opérateurs, sont en agriculture raisonnée. Par ailleurs, depuis 2001, un système de contrôle au vignoble suivi par une technicienne a été mis en place. Lequel s'ajoute à celui effectué dans chaque benne qui arrive à la cave.
Rémunération différenciée
Exigence dont découle la mise en place d'une rémunération différenciée pour chaque viticulteur, en fonction des notes obtenues, pouvant aller de plus à moins 20 % du prix de base selon la qualité.
Ces efforts en matière de vinification ont reçu leurs récompenses puisque le Guide Hachette a retenu 14 vins issus de l'union des producteurs de Puisseguin-Lussac dans sa dernière parution. Par ailleurs, quelques nouvelles médailles, attribuées aux marques sorties de ses chais, sont venues décorer le mur de la boutique de vente aux particuliers.
Dans la même optique, le président et son directeur s'engagent sur deux fronts : obtenir d'ici la fin de l'année 2009 l'International Food Standart (IFS) et le British Retail Consortium (BRC), organisation britannique regroupant les distributeurs de produits agroalimentaires ; et fin 2010 la norme environnementale 14 010.
Des labels qui confirmeraient la place occupée par les producteurs satellites de Saint-Émilion.
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