Un chauvinisme naturel nous incite à croire qu´elle est d´invention gauloise.
Les étrusques (V° avant JC) l´utilisaient dans la vallée du Po.
Quoiqu´il en soit, ce sont bien les gaulois, charpentiers et tonneliers hors-pairs, qui l´ont popularisée dès le II° siècle. Au IV°, sa suprématie est telle que l´on jaugera, les navires en tonneaux !
La fragile amphore sera confinée à un usage local ou domestique. Au début, l´on fait douelles de tous bois. Les fûts enduits de poix, peuvent être de pin ou de sapin : les amateurs de cervoise n´y trouvent rien à redire !
Le XVIII, avec l´avènement des vins fins de longue garde, sacralise le chêne. Les tonneliers n´utilisaient que très rarement les bois locaux. Les plus fréquents viennent d´Allemagne du Nord, des pays de l´Est (Autriche, Roumanie, Tchécoslovaquie, Russie du Sud) et même de l´Amérique du Nord. Au XIX°, merrains de Bosnie et de Russie sont en vogue. On utilise les chênes "du pays" pour les vins ordinaires !
Le début du XX° voit l´avènement des chênes français. Son rôle bonificateur est reconnu.
Origines botaniques et provenances induisent des caractères différents.
Les chênes à grains fins du Centre de la France, sont réservés pour les grands Bourgogne et Bordeaux.
Ceux du Limousin, semblent mieux adaptés à la maturation des eaux de vie.
Le XXI° siècle sera peut-être celui de la reconnaissance de l´Appellation Contrôlée pour les origines de bois !!!
source : 75cl