Le vin est un produit très ancien, et son histoire est truffée d’anecdotes. Nous vous proposons donc d’aborder les quelques mythes et légendes qui jonchent son parcours à travers les siècles.
Le hasard fait si bien les choses…
Cet adage, pas toujours vérifié, l’est quand même souvent dans le domaine vinicole. Et généralement, ce sont souvent les vins mythiques qui contiennent le plus de légendes. Les vins de Sauternes, par exemple, font l’objet de plusieurs histoires à propos de leur origine.
La première version attribue la création de ces vins à un négociant allemand de l’époque (Focke), qui attendit la fin de longues pluies pour vendanger en 1836. A la fin de celles-ci, les grains séchèrent et furent « contaminés » par le botrytis cinerea, cette pourriture si noble sans qui rien ne serait possible dans le Sauternais. Quelques mois plus tard, les résultats furent probants…
S’oppose à cette version, celle liée au Marquis de Lur-Saluces (propriétaire du Château Yquem), qui s’absenta quelques temps en 1847 pour aller chasser en Russie, mais fut heureusement retenu. Il ordonna qu’on l’attende pour vendanger et vous devinez la suite : la pourriture fut plus noble que jamais, et le vin une pure merveille.
En outre s’oppose à cette version, une autre moins connue et moins précise. En effet, l’intendant de Guyenne écrivait dès 1741 que les vendanges dans le Sauternais ne se faisaient que « quand les raisins sont presque pourris » et que ces vendanges se faisaient « à plusieurs reprises pour plus de douceur ». Aujourd’hui, on aurait traduit les charmantes expressions de l’Intendant par « pourriture noble » et « tries ».
Une bouteille anti terroriste...
Le Tsar Alexandre II était très friand des vins de Champagne et notamment de ceux que produisait la maison Roederer. Néanmoins il souhaitait avoir sur sa table des bouteilles différentes de celles que l’on pouvait trouver dans le commerce. Ainsi, il demanda à cette maison de Champagne de satisfaire son petit caprice.
La famille Roederer s’exécuta et créa donc une cuvée exceptionnelle en assemblant ses meilleurs vins, et fabriqua une bouteille en cristal unique et parfaitement identifiable. En outre, le Tsar craignait qu’une quelconque bombe soit dissimulée dans la « piqûre », nom donnée au renfoncement dans le fond d’une bouteille de vin. Vous savez donc désormais pourquoi cette cuvée exceptionnelle porte le nom de Cristal, mais aussi pourquoi les bouteilles sont à fond plat…
Source : http://www.findawine.com/blog/2010/08/1 ... egendes-1/