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[Jean-Pierre NIEUDAN]

L'assemblée générale des "muscats de Rivesaltes" s'est tenue dernièrement. Elle confirme la stabilité des prix et un équilibre entre l'offre et la demande. Cette année, il n'y aura pas d'excédents concernant les "muscats" et les "rivesaltes".

C 'est un peu, en viticulture, l'exception qui confirme la règle. Tandis que les cours du vin s'effondrent, ceux des vins doux naturels, compte tenu certainement de leurs spécificités, se maintiennent avec, pour les volumes 2009, 125 000 hectos en muscat et 127 000 en rivesaltes. Notons à ce titre que, considérant la faible récolte enregistrée, il n'y aura pas cette année d'excédents concernant ces deux productions. Donc, pas ou peu de muscats secs pour ce millésime, alors que ce produit était de plus en plus plébiscité par le consommateur. Selon Roger Torreilles, président de l'ODG Muscat (organisme de gestion des appellations), "Le muscat affiche désormais une stabilité des cours à 210 euros l'hecto sortie propriété. Nous allons nous situer sur un marché tendu car nous avons purgé le reliquat du plan de régulation. Par conséquent l'offre et la demande sont à nouveau en équilibre.

"Renforcer l'organisation des contrôles internes Concernant le rivesaltes, désormais seul sur le marché depuis que fut supprimé le Grand Roussillon, il est valorisé à 130 euros l'hectolitre et va faire l'objet d'une restructuration des linéaires orchestrée par le Comité interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR) afin de permettre une meilleure lisibilité pour le consommateur. Toujours selon Roger Torreilles et Antoine Cesco, président de l'ODG Rivesaltes : "Il faut préciser que trois opérateurs n'ont pas assuré le passage du Grand Roussillon au rivesaltes auprès de trois enseignes de la distribution. Ce qui occasionne un retard de six mois dans les sorties de propriété pour un volume d'environ 25 000 hectos. Aujourd'hui, soutenus par les marques nationales, nous sommes en situation de rattrapage à raison de 1 500 hectos par mois et sur un rythme qui s'accélère. Concernant la campagne de mise en marché qui se termine en mars 2010 et qui porte sur la récolte 2006, on peut dire qu'elle est en équilibre. Précisons enfin, qu'à l'unanimité, les 90 délégués de la profession ont décidé, lors de l'assemblée générale, de ne pas libérer les derniers stocks du plan de régulation avant que ne soit complètement terminé le passage du Grand Roussillon au Rivesaltes."

Notons encore que l'assemblée générale a donné pouvoir aux deux responsables d'ODG afin que soient renforcés l'organisation et le suivi des contrôles internes avant que n'intervienne un organisme d'inspection extérieur et ce, selon le président de l'ODG Muscat, "dans l'intérêt des vignerons et dans l'esprit des appellations d'origine".

Jean-Paul Pelras
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